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Gentilhommières d'Artois et du Boulonnais


La réputation de Philippe Seydoux n'est plus à faire : historien de l'art, fin connaisseur de l'histoire régionale et défenseur du patrimoine ; ainsi, la parution de l'un de ses ouvrages est un évènement à signaler. Non seulement le dernier né est un "beau livre", au sens noble du terme, sous coffret, bien illustré, mais aussi, et surtout, il est richement documenté : en témoignent la bibliographie et les notes concernant chaque édifice. L'ensemble des demeures anciennes des provinces d'Artois, Boulonnais et Calaisis est passé en revue, l'auteur nous livrant un véritable inventaire du patrimoine monumental de nos chères régions. L'utile et l'agréable réunis, un plaisir pour les bibliophiles: c'est donc avec chaleur que nous le recommandons.


Des bulletins de souscription sont disponibles aux Archives Municipales de Saint-Omer, aux Archives Départementales du Pas-de-Calais mais aussi chez Mémoires et Documents.



L'Echo de la Lys du 21 décembre 2006


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Châteaux et maisons de campagne du Boulonnais et des Pays conquis et reconquis


Châteaux et maisons de campagne du Boulonnais et des Pays conquis et reconquis, volume II, 1er fascicule. Maison-Bleue à Wacquinghen, Maison-Grandsire à Saint-Léonard et l’Etang-du-Roy à Camiers. Michel Parenty. Boulogne-sur-Mer, 2006. 32 pages.

Michel Parenty nous propose, en plus du IIIe tome des Gentilshommes et laboureurs du Boulonnais, cette visite de trois belles demeures de sa région de prédilection. Au-delà de l’historique des lieux, ce sont quelques-uns des souvenirs précieux conservés par ces murs qui nous sont restitués : les liens d’André Mabille de Poncheville avec la Maison-Bleue, les souvenirs des Franchet d’Espérey à Maison-Grandsire, la saveur des carpes de l’Etang-du-Roy ...



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Gentilshommes et laboureurs du Boulonnais, Tome III, de Michel Parenty et Henri Lorge


Ce mois de décembre 2006 se révèle faste pour l'historiographie locale : Quelques jours seulement après les Gentilhommières d'Artois et du Boulonnais de Philippe Seydoux, c'est le troisième tome des Gentilshommes et laboureurs du Boulonnais de Michel Parenty et Henri Lorge, qui vient de sortir. Venant deux ans après le second opus, ce tome est sous-titré, de la même manière : "Les hommes dans l'histoire. Faits historiques et sociaux, institutions, vie quotidienne, biographies, iconographie et filiations". On peut y voir un bel hommage aux érudits du XIXe et du début du XXe siècle : les auteurs se situent dans la tradition de leurs glorieux aînés, tout en étant assurément des historiens en phase avec leur temps. Les auteurs nous font partager dans ce volume les destinées des familles Ballin, Grandsire, de Guelcque et de Willecot de Rincquesen. Comme dans les volumes précédents les auteurs nous font partager leur connaissance des fonds, notamment privés, et celle de l'histoire de leur pays, celui de leurs ancêtres. Ce sont des pans de l'histoire régionale, ces "terres inexplorées" évoquées en exergue du deuxième tome, qui sont reconstitués avec bonheur. Encore un livre indispensable à recommander, de quoi nous réjouir par avance de l'annonce par les auteurs d'un quatrième tome consacré "en principe", selon leur terme, aux du Blaisel, Flahault de la Billarderie et Ricault.



La Voix du Nord du 20 avril 2007


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GÉNÉALOGIES FRUGEOISES, TOME 1 par Michel CHAMPAGNE (ouvrage publié au GGRN)


Le but de ce recueil est de consacrer une notice à un certain nombre de familles anciennes ayant habité la région de Fruges, parfois connues depuis le 15e siècle. Plusieurs personnages cités eurent un rôle important dans l’histoire de notre région, citons parmi les militaires : Philippe de Créquy, chevalier de la légion d’honneur en 1804 ; parmi les hommes de loi : Procope Loeuillet, notaire d’Hesdin décédé en 1790, Guislain Joanne, procureur général de la sénéchaussée de Saint-Pol, Joseph Obeuf, procureur au conseil d’Artois à Arras ; parmi les hauts fonctionnaires : Jacques-Philippe Cot d’Ordan, directeur des subsistances militaires au département d’Hesdin en 1784, Claude-François Cocquelin, chef de la correspondance au bureau de l’assemblée nationale en 1791, Henry-Joseph-Alexis Playoult commissaire de l’atelier monétaire établi à Saumur en 1792, chevalier de la légion d’honneur en 1839, Quentin Playoult, commissaire des guerres employé à l’armée du Nord ; parmi les hommes politiques : Joseph-Ambroise Hibon, maire d’Avondance + en 1823, Dominique-Hyacinthe Capron et Ange-Joseph Joanne à Saint-Pol pendant la révolution ; des médecins tels François-Joseph Joanne à Saint-Pol + 1812, Henry-Joseph Playoult à Hesdin qui découvrit à Saint-Pol plusieurs sources d’eaux minérales ; de nombreux prêtres tels Guislain-Joseph Joanne qui dirigea le collège de Saint-Pol de 1813 à 1818, Antoine Playoult chanoine de Fauquembergues, Jacques-Joseph Playoult prieur de l’abbaye de Saint-Saulve en 1789, Louis-Bernard Playoult curé d’Écuires.

Voici le sommaire de l’ouvrage : DAMBRICOURT (Avondance, Canlers, Fruges, Planques) alliances : Pruvost, à Canlers ; Demonchaux et Hibon à Avondance [1-14]. DE BOMY (Fruges, Coupelle-Neuve et Coupelle-Vieille) le moulin des deux Coupelles ; alliance Delevallée à Coupelle-Vieille [15-19]. DE CRÉQUY (Souche de Coupelle-Vieille et Fruges) alliances : Broncquart, Dupuis, Loeuillet, Pruvost, Régnier, Vanpouille [19-31]. DE CROIX (Fruges) [32-36]. DIÉ voire DIEZ (Beaulieu, Fruges) [36-39]. HOCHART (descendance de Guillaume Hochart, de Coupelle-Vieille) [39]. PICLIN (Verchin, Fruges, Dieppe) alliances : Grardel, Féron [39-44]. PLAYOULT (Fruges, Hézecques, Lisbourg, Lugy, Verchin, Hesdin, Saint-Pol) alliances : Joanne à Saint-Pol, Cot d’Ordan à Hesdin, Obeuf à Lisbourg [45-85]. SURELLE voire SUREL (Verchin et Fruges) alliance Pruvost à Fruges [85-94]. TÉTART-DAMBRICOURT (Fruges, Saint-Omer) alliance de Rouvillers à Saint-Omer [94-95]. THORILLON (Aubin-Saint-Vaast, Fillièvres, Fressin, Fruges, Hesdin, Huby-Saint-Leu, Maisoncelle, Prédefin, Torcy) [95-109]. Table des principaux patronymes [110-111]

Michel CHAMPAGNE - GGRN



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Les enjeux de la généalogie (XII° - XVIII° siècle)


Ce petit livre de moins de 300 pages est d'une lecture aisée. Malgré un sujet qui peut sembler ardu : "comment a-t-on écrit l'histoire généalogique au cours du temps ?" Germain BUTAUD & Valérie PIETRI ont su vulgariser avec bonheur le fruit de leurs recherches. Au travers d'exemples choisis et très diversifiés, ils démontrent les objectifs et les moyens des généalogistes des époques médiévales et modernes. En soulignant la richesse de cette chronologie, ils font percevoir toute l'évolution du métier de généalogiste dans sa quète historique. Un regard important est consacré à la valeur scientifique du travail fourni sans complaisance vis-à-vis des auteurs mais sans non plus tomber dans leur dénigrement systématique ... encore aujourd'hui trop fréquent.



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Les CORNUEL du Boulonnais et du Haut-Pays, par Michel CHAMPAGNE et Ludovic LEDIEU, ouvrage édité par le Groupement généalogique de la région du Nord en deux volumes, sous la référence A.M. 298.


Les plus anciennes mentions de la famille Cornuel dans le Pas-de-Calais sont rencontrées à Montreuil et lieux circonvoisins dès le milieu du 15e siècle. Peu avant 1500 un de ses membres achète le fief roturier de la Prévosté à Humbert tenu de l’abbaye de Sainte-Austreberthe ; il devient ainsi prévôt d’Humbert ; ses descendants verront leur patronyme allongé du terme « dit Prévost ou Pruvost ». Au cours du 16e siècle apparaissent de nouvelles souches dans les villages voisins de Saint-Michel-sous-Bois, Embry et Rimboval. Nous passons sous silence l’importante branche de Buire-le-Sec dont l’étude particulière reste à faire, et qui semble avoir essaimé dans tout le Ponthieu.

Parmi les principales alliances des Cornuel-Prévost citons les Waguet, ancienne famille de brasseurs établis à Montreuil, Montcavrel et Saint-Michel, bien connue depuis la fin du 16e siècle, les Macaire, les Enlart, les Lequieu devenus Lecucq ; cette dernière famille fournira une branche de marchands établie à Fruges dont sont issus Louis Boudenoot, député de la circonscription de Montreuil de 1889 à 1901 et sénateur de 1901 à 1922, Louis-François-Clément Lecucq, héros de Sébastopol décoré de la légion d’honneur, Bertulphe Gosselin maire de Boulogne de 1861 à 1864, conseiller général du canton de Fruges de 1877 à 1884, Pierre-Maurice François pharmacien de Montreuil au 19e siècle. Une branche Cornuel d’Humbert fut à l’origine d’une dynastie de notaires et de magistrats à Arras, Fressin et Hesdin, alliée entre autres aux Cressent et Wallart d’Hesdin, et aux Viollette de Fressin.

Parmi les principales familles descendant des branches Cornuel de Rimboval et Embry, citons les Caron, Denis, Robart, ces trois familles de Rimboval, les Derollez à Créquy, les Hermand à Rimboval et Thérouanne qui comptent parmi eux un historien célèbre du 19e siècle, Alexandre-François-Joseph Hermand, l’un des fondateurs de la Société des Antiquaires de la Morinie et son président. Une lignée Cornuel installée à Lebiez dès 1569 a fourni à Hesdin des magistrats et des chanoines et en est issue une famille de marchands et hommes de loi, les Bournisien, qui s’allièrent dans la seconde partie du 18e aux Jacquemont du Donjon.

Des petits rameaux Cornuel vécurent aussi à Aix-en-Issart, Estrées, Fléchin, Herly, Montreuil-sur-Mer, Rollancourt, Saint-Michel-sous-Bois, Samer, Sempy et Verchocq.

Le premier tome (78 pages) rassemble les différentes filiations étudiées et le second (75 pages), les actes et documents qui servent de pièces justificatives.

Il est agréable aux responsables de cet ouvrage de rendre hommage à tous ceux qui leur ont facilité la tâche : Madame Josiane Cosset-Marcq, avec un inlassable dévouement, a communiqué de nombreuses références de contrats ; Monsieur Éric Ringart, de Montreuil, descendant des Cornuel dit Prévost d’Hucqueliers, a apporté les fragments généalogiques qu’il avait réunis sur cette famille au 17e siècle ; Monsieur Philippe May a fourni les deux portraits qui illustrent ce travail et des photocopies de plusieurs contrats ; Monsieur Matthieu Fontaine, qui compte le couple Hermand-Cornuel parmi ses ancêtres, a réuni un ensemble de notes du plus haut intérêt sur la famille Hermand.



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La Châtellenie de LONGVILLIERS du 12e au 14e siècle, ses seigneurs et leurs alliances, par Michel CHAMPAGNE ouvrage publié par le G.G.R.N. sous la référence A.M. 301.


La seigneurie de Longvilliers ou Longvillers constituait une des quatre châtellenies du Boulonnais, et plus précisément la châtellenie du Sud. Le seigneur de Longvilliers était le châtelain de Longvilliers parce que son fief avait titre de châtellenie, comme Tingry, Fiennes et Belle. Il n’était pas châtelain dans le sens de commandant, gardien ou gouverneur de château, comme pouvait l’être le châtelain d’Hardelot ou de Belle-Fontaine et si jamais il le fut dans les premières années, il usurpa très vite la propriété de la châtellenie.
Vers la fin du 12e siècle la seigneurie de Longvilliers est une pièce maîtresse, une sentinelle avancée du Haut-Boulonnais ; c’est probablement sous la direction d’Arnoul (Ier) de Cayeu que le château-fort de Longvilliers est reconstruit en pierre ; c’est une brillante personnalité qui gravite dans l’orbite des comtes de Boulogne et de Guînes ; il épouse d’ailleurs une petite fille d’Adelis de Guînes et est choisi par le comte Bauduin II de Guînes pour être le gouverneur de son fils. Son successeur Anselme de Cayeu est un des principaux personnages du « roman d’Eustache le Moine », fameux pirate boulonnais, qui fut rédigé dans les années 1225-1230.
La puissance des châtelains, qui figurent dans l’entourage proche du comte, s’accroît encore dans le courant du 13e siècle avec Arnoul III de Cayeu qui réunit la baronnie d’Engoudsent et la seigneurie de Marquise à son territoire. Ils sont à la fois présents dans le Haut-Boulonnais et dans la partie Nord. Arnoul III accède à la rivière Authie grâce à son mariage avec l’héritière de la seigneurie de Douriez, Milessende Kiéret. Deux brillantes familles de Cayeu prospèrent alors, celle du Vimeu et Ponthieu avec ses seigneurs de Cayeux-sur-Mer, Bouillancourt-en-Séry, Sénarpont et Dominois, et celle du Boulonnais ; une origine commune n’a pu être prouvée, une identité de prénom dans ces deux lignages ayant engendré de nombreuses confusions chez d’anciens auteurs.
Voici le sommaire de cet ouvrage de 105 pages qui comprend 18 tableaux généalogiques et est clôturé par un index des noms de personnes.
- Les Sources [1-4]
- Le village et les châtelains de Longvilliers, la famille du nom de Longvilliers [4-6]
- Première partie : Les DE CAYEU(X) seigneurs de Longvilliers en Boulonnais de la famille d’Engoudsent à celle de Cayeu [6-10] ; la présence du prénom Anselme dans les lignages de Cayeu : les seigneurs de Cayeux et Bouillancourt-en-Séry ; la famille d’Anseau de Cayeu, croisé, régent de l’empire de Constantinople en 1237 ; les seigneurs de Bouttencourt et Bus-en-Artois et suite des seigneurs de Cayeux [10-20] ; Arnoul (Ier) de Cayeu ; familles de Bavelinghem, d’Hermelinghem [20-28] ; Anselme (II) de Cayeu ; alliance avec la famille des châtelains de Saint-Omer ; les sires de Licques [28-37] ; Arnoul (III) de Cayeu ; familles Kiéret, de Fiennes [38-43] ; Willaume (II) de Cayeu ; familles Kiéret, de Fiennes, de Condé, d’Airaines [43-58] ; Arnoul (IV) de Cayeu [58-62] ; Willaume (III) de Cayeu, seigneur de Marquise [62] ; la branche de Toutencourt [62-64] ; la branche d’Engoudsent et Bréxent, dénombrement de la seigneurie de Preurelles à Beussent vers 1416 [64-71] ; la famille de Dominois ; les de Cayeu seigneurs de Dominois et Sénarpont [71-81] - Seconde partie : la maison de Wavrin et la seigneurie de Longvilliers ; l’alliance de Barbançon [82-86]
- Troisième partie : la maison de Mortagne et la seigneurie de Longvilliers ; familles de Fiennes, d’Audenarde et du Quesnoy [87-98]
- Table patronymique [99-104] ; Sommaire général [104-105] ; Sommaire des tableaux généalogiques [105]



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De quelques demeures méconnues de la campagne boulonnaise : Maison-Bleue à Wacquinghen ; l’Étang-du-Roy, le Rohart à Camiers ; et le château de Dannes


La campagne boulonnaise est riche de nombreux châteaux, maisons de campagne et manoirs. Pour nombre d’entre eux, l’histoire est désormais bien connue depuis la publication, en 1996, de l’ouvrage du regretté Pierre-André Wimet et de Michel Parenty. D’autres, en revanche, et ils sont abondants, gardent leurs secrets. C’est l’histoire de quelques unes de ces demeures et de leur domaine que Michel Parenty présentera par le texte et l’image dans le cadre du cycle de conférences organisé par l’association des Amis et propriétaires d’Hardelot. Après une description archéologique succincte de la maison, il en reconstituera l’âme. Il pourra s’agir, selon le cas, des diverses étapes de sa construction, de sa dévolution, de la biographie des propriétaires successifs et de ses occupants plus au moins célèbres, et encore des événements de la petite et de la grande histoire dont la demeure fut le théâtre.

Michel PARENTY animera cette conférence à Hardelot, salle Blériot (angle de l’avenue François-Ier et de la rue Charles-Dickens), le 27 juillet 2007, à partir de 18 h 30.



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De l’Ancien Régime à la Restauration, la vie tourmentée d’un gentilhomme boulonnais éclairé


C’est la destinée d’un gentilhomme de lettres éclairé et attachant que Michel Parenty contera. À la fin du XVIIIe siècle, le vicomte d’Ordre commence la construction de son château sans être en mesure de l’achever. Après avoir accueilli favorablement la Révolution, dans ses généreux principes, il doit fuir la Terreur. Grâce aux souvenirs que consigna, au début du xixe siècle, Marie-Toussaint, jeune fils de l’émigré et son compagnon d’infortune, et grâce encore à de nombreuses autres sources inédites, le conférencier emmènera son auditoire dans les pas de ces Boulonnais d’autrefois. Au jour le jour, il les campera d’abord sur les routes de l’exil puis sur celles du retour au pays, après une dizaine d’années d’absence et un périple de plus de 3 500 km… Cette conférence est donnée dans le cadre des Mercredis de l’Atlantic, exceptionnellement organisée un jeudi puisque la veille est fériée. Les travaux du conférencier sont exclusivement bâtis sur les sources de première main des archives publiques et privées.

Michel PARENTY animera cette conférence dans les salons de l’hôtel l’Atlantic, accès digue de mer et rue Notre-Dame à Wimereux, le 16 août 2007 à partir de 20 h 30.



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De tempeliers. De tempelorde tijdens de kruistochten en in de Lage Landen


Lorsque l'on étudie le temps des Croisades et, en particulier, la vie des Templiers, il est difficile de ne pas évoquer l'ésotérisme tant le sujet est connoté parmi le grand public. Avec le succès du Da Vinci Code, les publications à la vérité approximative fleurissent. C'est donc avec joie que nous nous proposons de vous présenter un livre qui, enfin, ne s'embarrasse pas de toutes ces fables.

Jan Hosten a réussi là un ouvrage majeur laissant toute la place, sa vraie place, aux hommes qui prirent la Croix. Il s'est intéressé aux Templiers, à leur histoire mais aussi aux institutions de l'Ordre ainsi qu'à leurs commanderies dispersées dans toute la Flandre. En un peu plus de 350 pages, il s'agit là d'une remarquable synthèse.

Lors de l'élaboration de ce travail, Jan s'est déplacé et/ou s'est mis en relation avec de nombreux sites templiers et dépôts d'archives. Grâce à l'entremise des bibliothècaires de Saint-Omer, Jan est le premier a avoir profité des recherches effectuées par Thomas sur les châtelains de Saint-Omer et en particulier Hoston : travaux qui ont été publiés fin 2007.

Actuellement uniquement disponible en néerlandais, une traduction en anglais de cet ouvrage est en cours d'élaboration.



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Le terrier du prieuré de Renty en l’année 1494 ; actes et documents concernant Assonval 1419-1535, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le Groupement Généalogique de la Région du Nord sous la référence A.M. n° 304.


Le terrier est fort intéressant pour la topographie des propriétés et des redevances possédées par le prieur de Renty à la fin du 15e siècle ; dans le cadre d’un mise en valeur des sources anciennes concernant Renty et sa région, nous avons voulu mettre à la disposition du lecteur une transcription intégrale, avec la totalité des rentes dues au prieuré situées non seulement à Renty et Assonval, mais aussi à Aix-en-Issart, Appe, Campagne-lès-Boulonnais, Embry, Fauquembergues, Gournay, Ouve-Wirquin, Saint-Aubin, Wandonne, Wandonnelle, ainsi que les dîmes perçues dans treize paroisses, avec le détail de celle recouvrée à Mencas.

La seconde partie de l’ouvrage renferme une transcription d’actes et de documents concernant le village d’Assonval pour la période 1419-1535. La seigneurie d’Assonval a d’abord appartenu à des seigneurs éponymes : Hugues (avant 1177) puis son fils Bauduin (Ier) + après 1195, puis Thomas cité de 1195 à 1223, Bauduin (II) cité vers 1285-1294. Elle appartient en 1419 à Pierre de La Viefville seigneur de Nédon et autres lieux, puis à sa fille Jeanne de La Viefville qui avait épousé en 1445 Antoine de Bourgogne, dit le grand bâtard, comte de la Roche-en-Ardennes, seigneur de Bevere + 1503 âgé de 83ans ; elle resta dans leur descendance au moins jusqu’en 1521; ce fief passa peu après, sans doute par achat, à Philippe de Croÿ comte de Porcéan, marquis de Renty duc d’Aerschot (+1549) qui est qualifié de seigneur d’Assonval en 1535.

Cet ouvrage est clôturé par une table patronymique et un index des noms de lieux.



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HESMOND, Actes et documents 1497-1692, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le Groupement Généalogique de la Région du Nord sous la référence A.M. n° 305.

Hesmond, village du canton de Campagne-lès-Hesdin, est situé à 18 kilomètres de Montreuil et est traversé par la rivière Créquoise et son affluent l’Embrienne. La seigneurie principale appartenait à la famille éponyme connue depuis le 12e siècle ; nous reviendrons sur l’histoire de cette maison féodale dans un autre ouvrage. Au début du 16e, les deux fiefs principaux formant la terre d’Hesmond, tenus de la châtellenie de Beaurain, sont dévolus à la famille de Framezelles ; elle appartient à Jean Le Bailly en 1575 et aux de Créquy au début du 17e siècle. L’abbaye de Saint-Saulve possédait dès 1042 un quart du terroir d’Hesmond (Haimontis villa) ; au 16e siècle se trouvant très endettés, les moines de Montreuil, obtinrent de l’évêque d’Amiens, l’autorisation d’aliéner leurs biens dans ce village au profit de l’abbaye de Saint-André-au-Bois ; dès lors celle-ci allait jouir des grosses et menues dîmes de la paroisse, par tiers, avec le chapitre d’Ypres et le prieuré de Renty. Un fief très important tenu de la châtellenie de Beaurain, la seigneurie de Canaples, était situé à Hesmond ; il appartenait à la famille de Vaudricourt au 15e siècle et aux Pruvost de Surcamp dès 1550. Le baron de Calonne cite également le fief de Francleu ou de Puisnaye, tenu de Canaples, consistant en 25 mesures de terre, situé sur Hesmond et Boubers.

Le petite église d’Hesmond, sous le vocable de Saint-Germain, a été construite vers la fin du 15e ou au début du 16e siècle ; elle présente un chœur d’un bon style et voûté avec un arc triomphal aux armes de la famille d’Hesmont, et une nef très simple flanquée au Sud d’un porche voûté. La paroisse voisine de Boubers-lès-Hesmond était une succursale de celle d’Hesmond.
Voici le sommaire de cet ouvrage : Préambule et bibliographie sommaire [1-2] ; liste des curés d’Hesmond 1497-1901 [2-3] ; rapport de la terre et seigneurie d’Hesmond en 1497, table patronymique [3-15] ; rapport de la terre et seigneurie de Canaples à Hesmond en 1511, table patronymique [15-23] ; dénombrement de la terre de Hesmond par Jean Le Bailly en 1575, table patronymique [24-30] ; terrier des biens détenus par l’abbaye de Saint-André-au-Bois au terroir de Hesmond en 1636 [30-40] ; extraits des registres paroissiaux d’Hesmond 1647-1692 [40-42] ; titres de la succession de Firmin de Lattre du 30 avril 1676 [42-43].



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Le livre rouge de l’abbaye de Saint-André-au-Bois, recueil de chartes et d’actes, complété à partir des travaux du chanoine Claude Sallé, 1156-1715, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié sous la référence A.M. n° 319.


Fondée à Maresquel vers 1130-1135, transférée en 1156 près de Gouy-Saint-André, au hameau de Grémécourt qui prit le nom de Saint-André-au-Bois, cette abbaye de l’ordre de Prémontré appartenait au diocèse d’Amiens. Les principaux bienfaiteurs de cet établissement furent, avec les seigneurs et châtelains de Beaurain, les sires de Bloville, de Brimeux, de Contes, d’Esquingnecourt, de Goy ou Gouy, de Gyemes ou Jumetz, de Maresquel, de Thiembronne. Leurs abbés, nommés à l’élection, relevaient directement de Rome, mais n’obtinrent le droit de porter la mitre qu’en 1665 ; le revenu du monastère se composait essentiellement du produit de la dîme perçue dans plusieurs paroisses ainsi que du fermage du moulin de Maresquel et des censes de Bloville à Bois-Jean, Brunehautpré ou Bignopré, du Valivon à Campagne, du Valrestaud à Thiembronne, et de Saint-André ; ces fermes jouissaient comme enclaves d’Artois de l’exemption des aides, gabelles et autres tailles françaises.

Pendant la période révolutionnaire, et plus précisément en 1791, l’abbaye fut vendue ; l’abbatiale et les deux ailes du cloître tombèrent sous le marteau dès 1802 et se vendirent successivement à la toise et pierre par pierre ; le logis abbatial converti en château, fut incendié en 1918 ; ne subsistent que le portail monumental et la grandiose ferme qui avait été exploitée par les prémontrés ; ces derniers, faisant partie de l’ordre fondé par Saint Norbert, étaient des religieux cultivateurs comme les cisterciens, mais ils se consacraient également au ministère paroissial ; ils n’étaient pas moines mais chanoines. L’histoire de leur abbaye fut écrite en 1873 par le baron de Calonne et publiée en 1875 par la société des antiquaires de Picardie ; elle peut être encore améliorée en utilisant davantage les chroniques laissées par ses abbés et par ses chanoines : Ledé, Sallé, Boubert et Crépin. Outre de nombreuses chartes originales, nous avons également la chance de disposer des deux tomes d’un cartulaire, consultable aux archives départementales du Pas-de-Calais, appelé livre rouge, et d’une copie qui faisait partie de la collection Henneguier. Nous avons reclassé les actes chronologiquement ; ils constituent un véritable trésor pour l’histoire féodale du Ponthieu et de l’Artois. Nous avons ajouté d’autres actes, en puisant dans les travaux du chanoine Claude Sallé qui fut prieur du Valrestaut en 1649, et quelques analyses d’actes passés devant les notaires de Montreuil, portant sur les fermes de l’abbaye. Cet ouvrage est clôturé par une série de tables (seigneuries, principaux prêtres, patronymes, principaux lieux) et deux annexes (catalogue des abbés et principales sources archivistiques et imprimées concernant l’abbaye).



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Recueil d’actes passés devant les notaires de FRUGES, tome 2, 1601 à 1638, par Michel CHAMPAGNE et Philippe MAY, ouvrage publié sous la référence A.M. n° 317


Les actes colligés de cet ouvrage ne figurent pas dans le tabellion des notaires de Fruges déposé aux archives du Pas-de-Calais. Cet ensemble constitue un recueil de transcriptions d’actes classés par ordre chronologique, provenant du gros des notaires de Saint-Omer, fonds entreposé à la bibliothèque de l’agglomération de Saint-Omer.

Outre la ville de Fruges, sont concernées la plupart des localités des environs et particulièrement Aire-sur-la-Lys, Assonval, Audincthun, Bellefontaine, Campagne-lès-Boulonnais, Canlers, Coupelle-Neuve, Coupelle-Vieille, Coyecques, Créquy, Dennebroeucq, Embry, Fauquembergues, Lisbourg, Lugy, Matringhem, Mencas, Merck-Saint-Liévin, Radinghem, Reclinghem, Renty, Rimboval, Rimeux, Rumilly-Beaussart, Saint-Martin-d’Ardinghem, Saint-Omer, Senlis, Verchin, Verchocq, Vincly, Wandonne.

Les renseignements apportés par ces contrats sont d’un intérêt exceptionnel. On y trouve par exemple un ensemble de documents sur la famille seigneuriale de Lugy, une transaction réalisée par la veuve de Charles de Montmorency, seigneur de Neuville-Wistasse, en son château de Beaussart, une donation de la dame douairière de Canlers à son fils, de nombreuses créations de rente au profit du couvent des franciscaines de Fauquembergues avec plusieurs actes concernant la moniale Antoinette Foinicle, la constitution de la dot de Jeanne de Le Loe pour la profession de foi de cette religieuse qui fut une figure mystique de son temps. Les familles bourgeoises de Fauquembergues et de ses environs immédiats sont bien représentées ; citons parmi ces dernières les Bocquet, Cappon, Cordier, de Cléty, de Gline, de Le Loe, de Lille, de Zunequin, Douzinel, du Saultoir, Galbart, Obin, Tiltre. Nicolas Moronval, marchand échoppier de Fauquembergues, est sans doute un des plus riches personnages de la ville ; il prête pratiquement de façon interrompue de 1610 à 1635, un capital de plus de 8000 livres, et cela uniquement pour les contrats qu’il passe devant les notaires de Fruges, sous forme de rentière héritière perpétuelle et rachetable, le plus souvent avec un intérêt de 7,14%. Opèrent de même façon certains prêtres titulaires de paroisses rurales, Me Antoine Liborel, curé de Fauquembergues, Me Jean de Crespioeul, curé de Wandonne, Me François de Zurlies, curé de Matringhem, ou Me Toussaint Maisnard, curé de Vincly, qui ainsi améliorent quelque peu leur revenu. Interviennent également dans les actes de ce recueil des soldats et officiers de garnison du château de Renty.

Cet ouvrage est clôturé par un index patronymique, une table des localités et un index des noms de matière.



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Café Français


Niché à deux pas de la mythique place Bellecour, le Café Français a été repris en septembre par deux frères. C'est assez fortuitement que François et Thomas s'y attablèrent en plein match de l’équipe de France contre les All Blacks.

Le résultat dans l’assiette dépasse l’annonce, et le conseil des vins et alcools des plus justes. Alors, si vous passez par Lyon, évitez les bouchons "touristiques" du Vieux Lyon, et préférez le Café Français. Demandez Stéphane de notre part, et laissez vous guider à l’aveugle par le maestro des lieux, véritable amoureux de son métier.



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STATISTIQUE FÉODALE du Haut-Pays, tome 2 : AUDINCTHUN, DENNEBROEUCQ et WANDONNE, par Michel CHAMPAGNE et Philippe MAY, ouvrage publié sous la référence A.M. 324 en deux volumes.


Trois villages du Haut-Pays sont concernés par cet essai de statistique féodale : d’une part Audincthun et Dennebroeucq dont les seigneuries principales étaient tenues du comté de Fauquembergues, et d’autre part Wandonne, dont la seigneurie principale mouvait de la pairie de Créquy, elle-même relevant du comté de Saint-Pol. Le comte de Fauquembergues possédait personnellement la seigneurie de Glen à Dennebroeucq. Parmi les autres fiefs importants, citons celui de Milfaut situé à Dennebroeucq et Wandonne, tenu de la pairie de Créquy ; celui de Campagne-Campignoeul à Audincthun et Saint-Martin-d’Hardinghem, dépendant de l’évêque de Boulogne ; celui de La Fouacherie relevant de l’évêque de Saint-Omer ; ceux de Drival, Lespinoy, Mayoul, Wandonnelle tenus de la seigneurie de Wandonne. Des compléments ont été apportés au premier tome qui concernait les villages de Crépy, Équirre, Lisbourg, Prédefin et Verchin, publié sous la référence A.M. 229. Ci-contre : Armoiries des de Croeser, seigneurs d’Audincthun.

Voici la table des fiefs décrits dans cet essai :
Audincthun : dîmes (2), seigneurie (2), Buirette (18), Campagne (la) (24), Campagne-Campignoeul (29), Couture (la) (34), Fouacherie (la) (51), Monbout (109), Porionnière (112), Préaux (les) (113), Saint-Aubin (familles Fréret, Barbier, Gazet, Desgrousilliers) (115), Sart-Durand (133), Torcy (133), Troncquoy (135), Wandonnelle (maisons Le Reude, de Northout, de Croÿ, de Brandt) (180)
Crépy : Amonville (183), Crespioeul (183), Thierry (188)
Dennebroeucq : Cliensson (34), dîmes (35), seigneurie (37), Glen ou Glein (55), Godart (79), Gorgonnat (80), Hem (80), Mazures (96), Milfaut (96), Milfaut (autre) (108), Préaux (les) (113), Quint de Dennebroeucq (113), Samer (biens de l’abbaye) (132),
Équirre : Équirre (185), Hospice Saint-Éloi d’Arras (187), Le Josne (188), Versignies (189)
Lisbourg : Denis (185), Griboval (186), Grugeliers ou Preudefain ou Malannoy (187), Lisbourg (188)
Prédefin : Gantois (186), Prédefin (188)
Verchin ou Werchin : Griboval (186), Offay (188), Verchin (188).
Wandonne : Behelle (17), Belquin (17), Buirette (18), Calonne (24), Canespil (31), Dalles (34), Davegny (35), Desgroiselliers (43), De Thubeauville (43), Drival dit la Motte (43), Escoubart (50), Flament (50), Hanon (80), Hibon (86), Le Cordier (86), Le Fevre de Tramecourt (87), Leloeu (87), Le May (87), Lespinoy (87), Le Vasseur (94), Marchant (94), Maubailly (94), Mayoul (95), Milfaut (96), Moulinet (112), Saint-Aubin (115), Sart-Durand (133), Tramecourt (134), Viefville (la) (136), dîmes (136), seigneurie des de Wandonne (138), première seigneurie (maisons de Créquy, Lalaing, Dion) (139), seconde seigneurie (maisons de Senlis, du Biez, de Coucy, de Dion) (172), troisième seigneurie (maison de Renty) (176).

Et en voici le sommaire :
Préambule [1-2]. Fiefs et seigneuries [2-183]. Compléments au tome 1 [183-189]. Tableaux : Dévolution de la seigneurie de Dennebroeucq aux 13-14e siècles [189-190], les de Coppehen [190], les DE LA CAURIE : Postérité de Catherine de Béthencourt [191], les MAUBAILLY, de Dennebroeucq [191-192], les TRIBOULET et les CROQUISON [192-193], la famille seigneuriale de Wandonne 14-15e siècles [193]. Table des fiefs situés dans les villages de la statistique [194]. Index patronymique [195-201]. Sommaire [202].



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Châteaux et manoirs du Pas-de-Calais de Philippe SEYDOUX



Véritable inventaire du patrimoine monumental, qui présente châteaux, manoirs et forteresses, mais aussi parcs et jardins associés, répertoriés par cantons. C'est une invitation à une extraordinaire promenade exploratoire, qui mènera le lecteur des confins de la Picardie à ceux de la Flandre et du Hainaut, lui faisant découvrir les demeures des grandes familles des anciens Pays-Bas espagnols comme celles des notables régionaux, des négociants fortunés et des simples hobereaux. Au fil de ce volume, l'amateur d'art et d'histoire retrouvera nombre de grandes figures de la région et pourra pleinement apprécier les spécificités de l'architecture locale.



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Traits de plume - Petite histoire de l'écriture de la fin de l'Antiquité à l'aube de la modernité à partir d'exemples audomarois de Jean-Charles BEDAGUE



On a souvent en tête, lorsque l’on pense aux écritures du Moyen Âge et des temps modernes, la belle lettrine d’un manuscrit en écriture gothique ou, à l’inverse, les pattes de mouche d’une minute notariale du XVI° siècle ! Et pourtant, à y regarder de plus près, l'écriture, de la fin de l’Antiquité au début du XIX° siècle, se révèle d'une diversité et d'une richesse bien plus grandes. La science qui l’étudie, la paléographie (ou grec palaios, "ancien" et graphein, "écrire"), après s'être longtemps cantonné au seul déchiffrement des textes, s’est attachée à retracer l’évolution dans le temps des lettres et de l’ensemble des signes constituant le texte des manuscrits. Car l'écriture aussi a son histoire ! En s’attachant aux conditions dans lesquelles ces textes ont été produits (ui les ont écrits ? pour qui ? pour quoi ? comment ?), les pires cursives et autres manuscrits, illisibles au premier abord, nous semblent soudain plus familiers. Cette exposition a pour but de suivre dans le temps l’évolution de l’écriture. En s’attachant à différents stades de son histoire, à différents types d'écriture, elle permettra de répondre à des questions telles que "d’où vient notre alphabet ?", "qu'est ce qu'une minuscule caroline ?", "jusqu"à quand a-t-on utilisé l’écriture gothique ?", etc. Elle met à profit les richesses souvent méconnues des manuscrits et des archives de Saint-Omer, présentées pour l'occasion au public grâce à la bienveillance de la Bibliothèque d’agglomération de Saint-Omer.



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Relevé des actes passés devant Maître SACLEU, notaire de la résidence de Saint-Omer, de 1707 à 1710, par Philippe MAY, ouvrage publié par le Groupement généalogique de la Région du Nord sous la référence A.M. 328.



Cet ouvrage rassemble divers actes notariés de 1707 à 1710 issus du « Gros de Saint-Omer » ; il comporte essentiellement des contrats de mariages, baux, ventes, partages, vendues, transactions, conventions, obligations, arrentements, reconnaissances de rente, transports de rente, renonciations, échanges, cessions, promesses, prisées, décomptes, accords et donations. Sont surtout concernées les régions d’Aire, Fauquembergues, Fruges, Hesdin, Hucqueliers, Lumbres, Thérouanne.

Les actes étudiés par ce relevé présentent une sorte de complémentarité et de continuité avec ceux étudiés dans les recueils d’actes passés devant les notaires de Fruges ; Me Antoine Sacleu était bien connu des habitants du Haut-Pays, ayant officié comme second notaire en l’Etude de Me Pierre Delerue à Fruges, dès 1696. Natif de Reclinghem il reprit en 1707 une étude sise en la cité audomaroise où il exerça pendant neuf ans. La plupart du temps, Me Antoine Sacleu, notaire royal, officiait bien souvent à l’extérieur de Saint-Omer, en se rendant chez ses clients. Parfois, il les recevait dans sa maison de campagne située à Audincthun, rue de Dennebroeucq, près du lieu-dit « le Bout des Rues ». Cette habitation était voisine de celle de ses cousins Sacleu de Coyecques et d’Audincthun. Il officiait également à Fauquembergues, chez son frère, Me Jean Sacleu, chanoine de la collégiale Notre-Dame, ainsi qu’à Coyecques, probablement chez son neveu, Marc Sacleu.



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Recueil de testaments reçus par les notaires de FRESSIN, 1702 à 1746, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié sous la référence A.M.325



Cet ouvrage constitue un recueil de transcriptions de testaments reçus par les notaires de Fressin Jacques Cornuel, François Viollette, Joseph Viollette et Antoine-Joseph Pierlay entre 1702 et 1746. Les familles notables ou seigneuriales sont bien représentées ; citons parmi ces dernières les familles Bonningue, Desoigny, Mayoul, Petit du Marest, de Gosson de Rumenville, Pierlay, et également Bacqueville, famille pour laquelle nous avons ajouté une petit notice généalogique avec sa descendance Catain à Hesdin et de Houdetot à Fressin. Outre Fressin, les principaux villages concernés sont Auchy-lès-Moines, Cavron-Saint-Martin, Créquy, Rollancourt, Sains-lès- Fressin, Torcy, Wambercourt et Wamin. Rappelons que quatre précédents ouvrages, consacrés à l'étude des actes passés devant les notaires de Fressin, ont été publiés par le G.G.R.N. sous les références A.M. 088, A.M. 219, A.M. 250, et A.M. 272.



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Les grandes affaires criminelles du Pas-de-Calais



De Damiens et Vidocq à l'affaire Brigitte Dewèvre à Bruay, Bernard Schaeffer, membre de la commission historique du Nord et président de la société d'émulation de Roubaix, nous livre 35 récits de grandes affaires criminelles du Pas-de-Calais (il l'avait déjà fait pour le Nord), sous la préface de Maître Blandine Lejeune. On y retrouve notamment la bande à Pollet, l'affaire Szymanski à Mazingarbe ou la bande de Constant Bienaimé à Auchel.



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Les BEAURAIN et DE BEAURAIN du Pays de Montreuil, par Michel CHAMPAGNE, Ludovic LEDIEU, Éric RINGART, ouvrage publié par le Groupement Généalogique de la Région du Nord sous la référence A.M. 334.


Beaurain, un patronyme bien répandu dans le Pas-de-Calais. Manifestement polyphylétique, on le trouve solidement implanté près de Montreuil, Beaurainville et Aix-en-Issart au Moyen-âge. Plus au Sud, il est bien représenté à Abbeville, où il est connu dès 1300, dans le Ponthieu et le Vimeu. Plus au Nord vers l’Audomarois et à Seninghem, une importante famille se développe au 16e siècle. L’un de ses membres s’installe à Heuchin et donne une dynastie de notaires locaux. Les archives de l’abbaye Notre-Dame de Boulogne nous renseignent sur une famille de Beaurains, propriétaire de biens en Boulonnais, essentiellement à Outreau et Wierre-Effroy au début du 16e siècle. En 1567 Nicolas de Beaurains, natif de Saulty, devient bourgeois d’Arras ; ses descendants accèdent à la noblesse de robe au siècle suivant. La famille médiévale des anciens châtelains de Beaurain, connue dès le 11e siècle, s’est scindée en deux branches, la première surnommée « Colet » et la seconde « Peschot » qui a fourni les seigneurs d’Huppy. Les titres de l’abbaye de Saint-André-au-Bois fourmillent de mentions les concernant ; le lecteur pourra avec profit se reporter à l’ouvrage publié par le G.G.R.N. sous la référence A.M. 319, intitulé « le livre rouge de l’abbaye de Saint-André-au-Bois, recueil de chartes et d’actes, complété à partir des travaux du chanoine Claude Sallé ». L’histoire de cette famille est relatée dans la 3e partie de l’ouvrage d’Albéric de Calonne consacrée à l’histoire des abbayes de Dommartin et de Saint-André-au-Bois, 1875, pp. 258 à 269, et dans le « Nobiliaire du Ponthieu » du marquis de Belleval, 2e édition (1876), colonnes 100-102. Plus récemment Roger Rodière a rédigé une notice sur ces Beaurain du Moyen-âge dans un « répertoire des noms de familles contenus dans les chartes des prieurés de Beaurains et Maintenay », 1906, pp. 441-450. L’étude des cartulaires de Valloires et des abbayes montreuilloises, ainsi que du codex de Saint-Georges, devrait permettre la réalisation d’un nouveau travail sur cette dynastie médiévale.
Notre propos se limitera ici aux représentants de cette famille signalés par les textes dans le Pays de Montreuil à partir du 15e siècle et plus spécialement à Aix-en-Issart.

Voici le sommaire de cet ouvrage :
- Préambule [1] ; les seigneurs de Buroeuilles et Machy, alliance de Contes [1-10] ; les (de) Beaurain à Beaurainville, 16-18e siècles, alliances Farré, Guermont [10-17] ; les (de) Beaurain à Montreuil [17-20]
- Les (de) Beaurain de la région d’Aix-en-Issart : Anciennes mentions [20-22] ; famille de Beaurain-Poitevin [22-23] ; famille de Baudechon de Beaurain [23-24] ; famille de Michel de Beaurain ; les géographes du Roi de France ; descendances Bataille, Gline, Septier [24-46] ; descendance de Claude Beaurain [46-51].
- Divers (de) Beaurain à Aix-en-Issart, Alette, Beaumerie, Beussent, Boubers-lès-Hesmond, Bourthes, Brimeux, Frencq, Friville-Escarbotin et Le Temple, Hesmond, Hubersent, Humbert, Lépine et Verton, Loison-sur-Créquoise, Marenla, Marles-sur-Canche, Nempont Saint-Firmin, Nempont Saint-Martin, Neuville-sous-Montreuil, Offin, Roussent, Saint-Denoeux, Saint-Josse-sur-Mer, Saulchoy, Sempy, Vron, Waben [52-63]
- Index des principaux patronymes [63-65] ; index locorum [65-66] ; table des matières [66-67].



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Le pharmacien de Saint-Pol

Quand la réalisation de sa généalogie inspire un roman... Jacqueline Dana vient de donner dans un livre réussi une biographie romancée de son aïeul Nicolas Zerva Papadopoulos, né en 1812, orphelin ayant fui sa Crète natale. Ayant suivi des études de pharmacie à Paris, il a pour maître Joseph Pelletier, qui découvrit la quinine avec Joseph Bienaimé Caventou (né à Saint-Omer le 30 juin 1795). Après la mort de sa femme en couches, il s’installe dans le Pas-de-Calais où il exercera ses talents de pharmacien à Saint-Pol-sur-Ternoise et Aubigny-en-Artois.



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Les BLAUWART, une grande famille censière de la Pévèle, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le G.G.R.N. sous la référence A.M. 331.

Le patronyme Blauwart qui évoquait au moyen âge la couleur bleue, c'est-à-dire une personne au teint blafard, est un des plus anciens de la région de Coutiches; on le découvre dès 1312 dans les textes. Au début du 15e siècle, une importante famille Blauwart se dessine peu à peu, installée aux terroirs de Wastines, Bersée et Coutiches, qui sera la souche des Blauwart, du pays de Pévèle.
Voici le sommaire de cet ouvrage :
Préambule [1]. Les Blauwart, de Bersée : L’alliance avec la famille d’Anich [1-2] ; la famille seigneuriale de Folle Emprise [2-8] ; les Blauwart, de Wastines: les censiers de Vernescueil à Coutiches, de la Ricarderie à Bersée, de la Petite-Vacquerie à Moncheaux, censiers à Aix-en-Pévèle et Nivelle [8-32] ; les Blauwart, de Wastines : les censiers de Folle Emprise à Bersée, de la Croix à Faumont, de l’Infirmerie à Coutiches, des dames de Marquette à Faumont, de Wasqual à Mons-en-Pévèle [33-54] ; non rattachés (Nomain, Pont-à-Beuvry, La Vincourt, Wastines, Bersée, Coutiches, Râches) [54-55].
Les Blauwart, de la Maladrerie [55-56]. Les Blauwart, de la Grande Vacquerie [57-58]. Les Blauwart, de Landas [58-60].Les Blauwart, à Auchy et Cappelle-en-Pévèle [61-62]. Compléments (François Blauwart x Apolline Carré, Laurent Blauwart x Barbe Poutrain) [62].
Documents : Déclaration du fief de Follemprise en 1644 [61-62] ; Procès concernant Laurent Blauwart en 1673 [63-64] ; assiettes fiscales du village de Mons-en-Pévèle en 1693-1694 [64-65] ; procès entre François-Mathias Mallet et Jean Blauwart en 1717 [65-66] ; quelques notes sur les Blauwart de la région de Lille [67-68].
Table des principaux patronymes [68-69]. Index des principales localités [69-70]. Sommaire [70-71].



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STATISTIQUE FÉODALE du HAUT-PAYS, tome 3 : DONVEST, HÉZECQUES, LUGY, MATRINGHEM et MENCAS, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié sous la référence A.M. 342 en deux volumes.

Quatre villages du Haut-Pays sont concernés par ce 3e essai de statistique féodale ; ils sont situés dans le canton de Fruges et trois d’entre eux, Hézecques, Lugy et Matringhem sont baignés par la Lys. L’abbaye d’Auchy-lès-Moines possédait d’importants biens à Lugy ; non loin de leur monastère, près de la Ternoise, existait au 11e siècle un lieu nommé Donvest avec une chapelle qui fut donnée aux moines d’Auchy par le comte d’Hesdin ; ce hameau était le siège d’une seigneurie, tenue en fief de l’abbaye, qui devint propriété des seigneurs de Lugy de la famille Godefroy au 16e siècle. Tous les actes de justice ayant trait à ce fief devaient être rendus à Lugy, devant les hommes de fief de l’abbaye. Deux puissantes entités féodales vont se constituer aux 17e et 18e siècles. Les comtes d’Hézecques, de la famille de La Haye, absorbent successivement les seigneuries de Vincly (1685) et Bellefontaine, actuellement hameau de Mencas (1695) ; les marquis de Lugy, de la famille de la Buissière, ajoutent Matringhem à leur patrimoine au début du 18e siècle. Quant à la seigneurie de Mencas, elle est vendue avec celle de Malfiance en 1766 à un membre de la famille de Dion ; le marquis de Dion-Malfiance grâce à une brillante alliance avec la famille Le Sergeant, devient propriétaire du château et des terres d’Hézecques peu avant la révolution.
Des compléments ont été apportés au second tome qui concernait les villages d’Audincthun, Dennebreucq et Wandonne, publié sous la référence A.M. 324.

Voici la table des fiefs décrits dans cet essai :
Audincthun : Audincthun, seigneurie (158) ; La Fouacherie (159) ; Monbout (109) ; Tronquoy (160) ; Wandonnelle (162)
Dennebroeucq : Dennebroeucq, seigneurie (159) ; Hem (160) ; Milfaut (160)
Donvest (familles Gibert, de Châtillon, de Saint-Pol) (6)
Hézecques : Dausque (5) ; Gorguette (18) ; Hézecques, seigneuries (maisons d’Hézecques, de Jumont, du Bois de Fiennes, du Ploich, d’Outreleau, de Saveuse, de Melun, de Bailleul, de La Haye, de France, Le Sergeant) (24, 165) ; prêtres et dîmes (21) ; Merdenchon (149) ; Saint-Nicolas (155) ; Wast (familles de La Diennée, Manessier) (155)
Lugy : biens de l’abbaye d’Auchy (3) ; Lugy, seigneurie (maisons Godefroy, de La Buissière) (83) ; Merdenchon (149) ; prêtres et dîmes (81) ; La Rachie (149) ; Remetz (familles Destrées, d’Oultreleau) (151) ; Saint-Nicolas (155)
Matringhem : Boulet (4) ; Gorguette (12) ; prêtres et dîmes (97) ; Matringhem, seigneurie (maisons de Matringhem, de Neuville, Le Mor, d’Aix, Lambert, Carpentier, de Lannoy, de Créquy) (111, 163) ; Motte Sainte-Croix (149)
Mencas : Bellefontaine (4) ; prêtres et dîmes (97, 141) ; Mencas, seigneurie (familles de Bléquin, de Herlin, des Markais, Grault, d’Ostrel de Lières) (142)
Wandonne : Drival dit La Motte (159) ; Milfaut (160) ; Wandonne, seigneurie (162)

Et en voici la table des matières :
Préambule (1). Bibliographie (1-3). Fiefs et seigneuries (3-158). Compléments au tome 2 (158-163). Addenda (163-164). Annexe 1 : Tableau Le Berquier (164). Annexe 2 : Terrier de la pairie d’Hézecques établi en 1626 (165-179). Annexe 3 : descendance d’Adam de Saint-Jean (180-188). Annexe 4 : notice Verdin (188-199). Table des principaux patronymes (199-208). Table des fiefs (208). Table des tableaux généalogiques (208). Table des matières (208-209)



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La Madone au chardonneret de Raphaël

Après dix ans de restauration, un des chefs d'oeuvre du peintre italien de la Renaissance, Raphaël, la Madone au chardonneret, tableau à l'histoire mouvementée, est de nouveau exposée à Florence et retrouvera en mars sa place au célèbre musée des Offices.
Le tableau représente une Madone entourée de Jésus et de Jean-Baptiste enfants, caressant un oiseau, devant un paisible paysage verdoyant.
Jaunie et aux tons passées, l'oeuvre a retrouvé de splendides couleurs et notamment ses précieux tons de bleu et de rouge, "grâce à tous les outils technologiques disponibles, des rayons X, fluorescence d'ultraviolets, réflectographie infrarouge" qui ont permis de retrouver les techniques et pigments originels.
La Madone au chardonneret (1506) a été commandée à Raphaël (1483-1520) par Lorenzo Nasi, marchand florentin de son état, à l'occasion de son mariage. Un glissement de terrain avait malheureusement fait s'écrouler sa demeure en 1547 et le tableau, monté sur un support en bois, s'est cassé en dix-sept morceaux.
Restauré avec les moyens de l'époque, le tableau est racheté par le cardinal Giovanni Carlo De Medicis en 1639. Il sera ensuite exposé au musée des Offices de Florence dès 1704.
La Madone au chardonneret est exposée jusqu'au 1er mars 2009 au Palazzo Medici Riccardi de Florence avant de retrouver sa place au musée des Offices.
La synthèse des peintures italienne et flamande, illustrée ici, a été révélé par les travaux de Liana Castelfranchi Vegas, notamment dans l'ouvrage fondateur : Italie et Flandres, Primitifs Flamands et Renaissance Italienne.



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Un portrait identifié de Lucrèce Borgia

Une toile de la Renaissance, acquise à Londres en 1965 par la National Gallery de Melbourne, vient d'être identifiée comme étant un portrait de Lucrèce Borgia réalisé par le peintre italien Dosso Dossi. Gerard Vaughan, directeur du musée, a indiqué que cette toile, intitulée Portrait de jeunesse et d'auteur inconnu lorsqu'elle a été acquise en 1965 à Londres, pourrait être le seul portrait restant de Lucrèce Borgia. "Ce qui était jusqu'alors le portrait d'un inconnu par un artiste non identifié, semble maintenant être l'un des portraits les plus significatifs de la période de la Renaissance, par l'un des plus grands peintres du nord de l'Italie" a déclaré le directeur du musée, Gérard Vaughan.
Lucrèce Borgia était la fille naturelle du cardinal espagnol Rodrigo Borgia, ensuite élu pape sous le nom Alexandre VI (1492-1503), et dont la famille a marqué l'histoire par ses scandales et sa corruption.
Cette toile avait laissé perplexes tous les experts jusqu'à son exposition au public au XX° siècle et a toujours été considérée comme le portrait d'un jeune homme, a expliqué le musée australien. Mais au terme d'années d'expertise technique et historique, le conservateur du musée, Carl Villis, a conclu qu'il s'agissait d'une oeuvre du maître italien Dosso Dossi : "La mise au jour des secrets de cette magnifique et énigmatique toile a été un travail passionnant. Elle constitue désormais une pièce exceptionnelle compte tenu de la dimension de son auteur et de la personnalité qu'elle représente. [...] Des générations d'historiens d'art ont tenté d'identifier des portraits de Lucrèce Borgia, mais il semble que ce soit le seul qui comporte des références personnelles directes à cette intrigante figure historique".



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Notes historiques sur la commune de Blessy

En 2007 disparaissait François Godart, que François a longuement côtoyé dans les années 90 à l'antenne AGP d'Aire-sur-la-Lys.
Outre sa généalogie, M. Godart amassait depuis de longues années de précieuses notes sur son village de Blessy, non loin du fief de Matthieu. La maladie et le décès de son auteur avaient privé le public de la lecture de ce trésor. C'est finalement chose réparée, puisque sa veuve a réuni ces documents dans une publication en hommage à son mari : Notes historiques sur la commune de Blessy.



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La CHATELLENIE de LONGVILLIERS de 1377 à 1513, les BLONDEL DE LONGVILLIERS et BLONDEL DE JOIGNY, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié en deux volumes, sous la référence A.M. 353

La châtellenie de Longvilliers et Marquise constitue au 15e siècle l’apanage principal des Blondel. Tantôt au service des rois de France, tantôt à celui des ducs de Bourgogne, ce sont des chevaliers qui combattent continuellement en cette dernière période de la guerre de cent ans. Jean (IV) Blondel dit «le grand» et son épouse Chrétienne de Courteheuse, pour aider à la construction de l’église des cordeliers à Boulogne, fournissent gratuitement aux religieux toutes les pierres ; ce seigneur de Longvilliers fait également don d’un très riche reliquaire, «en croix avec deux anges à costé» à l’abbaye Notre-Dame. Marguerite Blondel, dernière représentante de cette famille à détenir la seigneurie, décède sans postérité en 1513 ; elle avait épousé François de Créquy seigneur de Douriez. Ils se signalent par leur générosité et leur dévotion. On doit au couple de Créquy-Blondel la construction ou restauration des églises de Douriez, Longvilliers, Recques, Huby-Saint-Leu et peut-être Dannes, des fondations à l’abbaye de Longvilliers. Leurs comptes, conservés dans les chartriers de Longvilliers et Recques, témoignent des innnombrables aumônes qu’ils répandaient sur les indigents.

Un frère de Jean IV, Oudart Blondel baron de Pamèle, fut l’auteur d’une branche flamande de Pamèle qui laissa tomber en désuétude le nom de Blondel pour ne conserver que ceux de Joigny et de Pamèle ; elle subsistait encore au 19e siècle. Un fils naturel de Jean IV, Nicolas dit Collinet Blondel, épousa Marguerite de La Motte, héritière de l’importante baronnie de Bellebrune ; ils eurent une importante descendance qui s’appropria le nom des anciens comtes de Joigny dans la seconde partie du 16e siècle, dont ils portaient les armes. L’un de ses membres, Charles de Joigny de Bellebrune se fixa en Guyenne par mariage en 1640 et fut l’auteur d’un rameau toujours représenté de nos jours.

En voici la table des matières :
* Préambule, addenda-corrigenda au tome 1 (1-2)
* Notice sur les Blondel de Longvilliers et Blondel de Joigny
* Origines de la famille (3-10)
* Les enfants de Philippe Blondel ; Jean II Blondel & l’alliance du Quesnoy (10-25)
* Branche de Pamèle (25-37)
* Guillaume Blondel & l’alliance de Cambron. Les de Mametz seigneurs de Nielles-lès-Thérouanne, les familles d’Argoules, de Boufflers (37-57)
* Jean Blondel « le grand seigneur de Longvilliers » & l’alliance Courteheuse. Marguerite Blondel et François de Créquy (57-73)
* Nicolas Blondel, baron de Bellebrunne, & l’alliance de La Motte (73-82)
* Jacques Blondel, baron de Bellebrunne. Modification par ses enfants de leur patronyme en «Blondel dit Joigny» (83-87)
* Antoine Blondel, baron de Bellebrunne. L’alliance Karuel de Boran ; les ancêtres de Faverois et de Reffuges (87-108)
* Oudart Blondel, baron de Bellebrunne. Sa fille Louise Blondel mariée à Jacques d’Étampes, marquis de Valençay (109-113)
* Emmanuel Blondel de Joigny, seigneur de Montagny. Sa descendance implantée en Guyenne : les seigneurs de Bellue (113-119)
* François Blondel de Joigny, seigneur d’Estrées, ses enfants (119-124)
* Pierre Blondel, seigneur du châtel de Recques ; sa descendance. Les Blondel seigneurs de Fresnes (124-137)
* La châtellenie de Longvilliers de 1377 à 1513. Photographie de l’église de Longvilliers (137-160)
* Table des fiefs et seigneuries, avec notices particulières (Bellebronne, Douriez, Estrées, Marles-sur-Canche, La Motte du Chastel de Recques, Le Plouy, Recques-sur-Course, Turbinghen) (161-170)
* Addenda (170-171)
* Table des principaux patronymes (171-174)
* Table des matières (174-175)

Rappelons qu’un ouvrage concernant la châtellenie de Longvilliers du 12e au 14e siècle, ses seigneurs et leurs alliances, a été publié par le G.G.R.N. sous la référence A.M. 301.

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What’s your isolation factor ?

A l’heure du BlackBerry® et des évolutions technologiques facilitant les échanges, les risques d’isolement n’ont jamais été aussi présents. Que ce soit par peur de s’exprimer, d’échouer ou de réussir, par l’isolement derrière un clavier, le travail, l’argent ou la maladie, il y a de nombreux facteurs qui peuvent amener un individu à s’isoler. C’est l’ensemble de ces facteurs qu’analyse Valérie Chatain-White dans son premier ouvrage What’s your isolation factor ?

Valérie est la petite-fille de Célestin Hermary, émigré au Canada avec sa famille en 1907, et par là-même la petite-cousine de François. Elle s’est d’ailleurs rendue en France avec sa soeur en 2007 à la découverte de ses aïeux artésiens. Elle a ensuite accueilli François en 2008 et l’a entraîné dans un périple de plus de 3 600 kilomètres passant par le Manitoba, le Saskatchewan, l’Alberta et le Montana.

De par son parcours professionnel très riche, allant d’infirmière urgentiste à interprète dans des musées en passant par la bancassurance pour devenir conseillère financière agréée à la tête de sa propre société, Valérie Chatain-White définit ces multiples facteurs et livre des clés pour les identifier, les éviter, trouver des leviers de motivation, des passions, et ainsi mieux identifier comment mener sa vie pour les 30 prochaines années.

Cet ouvrage est disponible ici.





At the BlackBerry® and facilitating technological exchanges era, the risks of isolation have never been so present. Whether through fear of talking, failure or success, hiding behind a computer, work, money or illness isolation, there are many factors that may drive people to isolate themselves. That all these factors that analyze Valérie Chatain-White, in her first book What's your insulation factor ?

Valérie is Celestin Hermary’s grand-daughter, who emigrated to Canada with his family in 1907, and thereby the François’s second cousin. She had also traveled to France with her sister in 2007 to discover her french inheritance. She then welcomed François in 2008, which had resulted in a journey of more than 3 600 kilometers through Manitoba, Saskatchewan, Alberta and Montana.

Through her rich career, ranging from emergency room nurse to interpreter in museums through the Bank / Insurance world, finally to become certified financial planner driving her own firm, Valérie Chatain-White defines these multiple factors and delivers some keys to identify and avoid these factors, find some motivation’s levers, hobbies, and thus better identify how to be in charge of his life for the next 30 years.

This book is available here.

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L’Abbaye de Longvilliers, actes & documents 1132-1793, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le GGRN sous la référence A.M. 379

L’abbaye de Longvilliers fut fondée peu avant 1130 et son existence reconnue en 1135 par le comte de Boulogne, Etienne de Blois, et par Mathilde, son épouse, en faveur des disciples de Saint-Bernard (cisterciens), dans la dépendance de Savigny, et passée avec ce monastère dans la filiation de Clairvaux en 1147. La disparition des bâtiments du monastère se conjugua à la ruine des archives, ce qui rend plus difficile l’établissement exhaustif d’une histoire de ses religieux et abbés.

D’abord fondé à Niembourg, commune d’Halinghen, le monastère fut transféré au sud du village de Longvilliers, sur les bords de la Dordonne, dans un cadre splendide, conforme à l’exigence de la foi cistercienne ; la Dordonne est un affluent de la Canche qui prend sa source au nord de Cormont au « Bout de haut » ; les moines partagaient leur temps entre la prière, le défrichement du pays, la culture des champs, les travaux d’irrigation (ainsi le canal de dérivation du moulin) et l’instruction des enfants.

La reine Mathilde donna à la nouvelle abbaye, nous dit le père Lequien, des biens considérables. Quant au comte de Ponthieu, il lui fit don de tout le plateau compris entre Nempont, Lépine, Puits-Bérault, Collen, Romont et Bois-Jean. Elle percevait la dîme en partie ou en totalité à Longvilliers, Henneveux, Niembourg et Haut-Pichot, Sorrus, Hesdigneul, Boursin, Bréxent, Carly, Hermerengue, Parenty, Haffreingues (paroisse de Saint-Léonard), Maresville, Lépine, Bois-Jean, Buires-le-Sec, Romont, Cormont ; elle possédait la seigneurie de Lépine. Elle tirait une grande partie de ses revenus des censes de l’Abbiette à Attin, d’Abihen et Collen à Lépine, Niembourg à Halinghen, de La longueroye à Longvilliers. Le lecteur découvrira au fil des pages l’histoire de ses censiers.

L’abbaye de Longvilliers fut complètement détruite pendant la révolution, il n’en reste plus que de rares débris avec l’emplacement de l’église, qui, dit la tradition, était très vaste et très belle, avec une tour renfermant 7 cloches. Aujourd’hui cet emplacement est couvert de ronces et de broussailles ; une partie des débris orne les églises de Bréxent, Longvilliers & Maresville. Cet emplacement se trouve à droite de la route, entre Maresville et Tateville. Le moulin du monastère subsiste encore, ainsi que son vaste mur d’enceinte, qui s’étend en longueur depuis Maresville jusqu’à Longvilliers.

Ce monastère était situé dans une vallée étroite, sujette à de fortes crues, qui l’exposait aux inondations et aux alluvions. Roger Rodière rapporte que dans un mémoire manuscrit de 1735 tiré du chartrier de Longvilliers on pouvait lire : « le limon est si abondant dans cette petite vallée, que le sol en a été relevé au point que dans la construction des bâtimens de l’abbaye faitte depuis douze ans, on a pris le parti de faire servir les antiens cloitres de caves, et qu’on vient d’exhausser en 1734 le pavé de l’église de sept pieds ». Toujours est-il que les cloîtres anciens existent encore ; les sous-sols doivent être intacts ou presque ; une fouille méthodique à l’emplacement de cette abbaye cistercienne permettrait certainement de réaliser des découvertes historiques, archéologiques et épigraphiques exceptionnelles et de voir ressurgir le plan d’une abbaye fondée voilà maintenant huit siècles et demi.

Albert Leroy, historien du pays de Montreuil, retrouva deux pierres tombales d’abbés de Longvilliers du 17e siècle, signalées par le chanoine Lefebvre, curé d’Halinghem, et que Roger Rodière croyait perdues. Elles sont situées dans une maison proche de l’ancienne abbaye et qui semble avoir été construite avec des matériaux provenant du monastère. L’une d’elle représente l’abbé commendataire René de Mailly dont la prélature dura 52 ans ; ce fut un âge d’or pour l’abbaye ; il se comporta en abbé régulier et son administration fut prospère ; il releva l’église et les cloîtres démolis pendant les guerres.

Les environs de Montreuil-sur-Mer ont le privilège de conserver deux granges cisterciennes de l’abbaye, toutes deux inscrites sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du préfet du 7 octobre 1991, celle de La Longueroye à Longvilliers de la fin du 12e siècle ou du 13e siècle, et celle de l’Abbiette à Attin, déjà mentionnée en 1294.

Cet ouvrage est clôturé par une table des religieux de l’abbaye, une table des autres principaux patronymes, et un index locorum.

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Statistique féodale du Haut-Pays, tome 4: Bomy, Reclinghem, Vincly, & compléments aux tomes 1, 2 et 3, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le groupement généalogique de la région du Nord sous la référence A.M.416.

Bomy est un village situé dans une vallée arrosée par la Laquette, qui prend sa source sur son territoire et qui se jette dans la Lys, près d’Aire ; il est dominé par un plateau élevé sec et riant ; il comprend quatre principaux hameaux, qui furent d’importantes seigneuries, Rupigny, Greuppe, Pétigny et Berquigny, et compte de nombreuses maisons anciennes et chapelles. La seigneurie principale, pairie du comté de Saint-Pol, apparaît dès le 12e siècle aux mains de la famille des Boutry, qui dominent le village du haut de leur site fortifié « La Motte Boutin ». Au 15e siècle elle appartient à la puissante famille des Wissocq, au service des ducs de Bourgogne, puis de leurs descendants de la maison de Habsbourg ; de cette pairie dépendent une vingtaine de fiefs dont certains sont situés hors du terroir bomynois, notamment à Herlin, à Penin, Roellecourt ou Wandonne. C’est dans le vieux château en pierre et couvert d’ardoise, avec une tour sur plan carré et tourelle coiffée en poivrière, que fut conclue le 30 juillet 1537 une trêve de dix mois dans la guerre opposant François Ier à Charles-Quint. Il fut quelque peu restauré sous Julien de Wissocq, décédé en 1607. Un nouveau château de style néoclassique fut élevé peu après le milieu du 18e siècle par la famille de Trazegnies, près de l’étang au centre duquel s’élevait le château précédent détruit dans les premières années du 19e siècle. Le vieux château avait encore été utilisé comme garde-meuble en 1792 ; sur un plan de 1818 il a fait place à un jardin.
Les villages de Reclinghem et Vincly sont situés dans la vallée de la Lys ; Reclinghem comprend les hameaux de Lillette, Malfiance et La Riotte ; la croix monumentale qui surplombe le village est le témoignage de la gratitude d’un soldat rentré chez lui sain et sauf en 1942 ; deux ensembles féodaux appelés tous deux seigneurie de Reclinghem couvraient une grande partie du territoire ; l’un appartenait aux de Croeser, et l’autre était détenu au 18e par la maison de La Buissière, propriétaire de Lugy, puis aux Baynast ; le chapitre de la cathédrale de Saint-Omer possédait un important fief nommé le fief du Grand Saint-André du nom de la chapelle qui y percevait les rentes foncières ; deux autres fiefs du même terroir, Malfiance et Riotte, devinrent en 1766 propriétés de la maison de Dion de Wandonne.
La terre de Vincly, était une des possessions de l’avoué de Thérouanne ; elle passa par achat aux de La Haye d’Hézecques en 1685, puis à leurs descendants les de France, avant d’être acquise en 1781 par les Le Sergeant. Sur une gouache de 1609 des albums de Croÿ, à gauche de l’église on distingue un ensemble d’édifices entourés d’eau, et reliés par un pont à la terre ferme ; la légende appelle ces bâtiments « la maison » ; un de ces bâtiments servait peut-être de demeure au seigneur du lieu lors de son passage dans le village ; la seigneurie de Vincly fut érigée en marquisat en 1676 en faveur de Jean-Baptiste d’Assignies ; signalons au hameau d’Escouflans, une petite chapelle de la Sainte-Vierge, qui depuis un temps immémorial est lieu de pèlerinage.
Cet ouvrage est clôturé par un index des principaux patronymes.
Voici la liste des fiefs étudiés :
Audincthun : seigneurie (116).
Bomy: Aubron (3), Berquigny (4-8), Bomicourt (8-11), Bomy, dîmes (11-12), Bomy, seigneurie (12-43), Bocquet voire Bosquet (43-45), Candoville (45-46), Groeuppes (52-60), Moineaux (64), Pétigny (64), Picquehem (65), Robercourt (90), Rupigny (90), Val Boidin (90-91).
Hézecques : Dausques (116-117).
Lisbourg : Grande Bouche (108), Lisbourg, seigneurie (108-116), Ruissseauville (116).
Matringhem : Matringhem, seigneurie (117). Reclinghem: Bonnette Dalle (43), camp au Waugier (45), Godart (46), Grand Saint-André (46-52), Hem (60), Lillette (60-62), Malfiance (62-64), Reclinghem, prêtres et dîmes (65-69), biens tenus du comté de Fauquembergues (69-70), Reclinghem, seigneuries (70-89), biens appartenant au prieuré de Saint-André-lès-Aire (89), Riotte (89-90).
Verchin : Bouchiquet (107).
Vincly : Domun (46), Écoufflans (46), Grand Hazoy (46), Vincly, prêtres et dîmes (91-92), Vincly, seigneurie (92-107).
Wandonne : Wandonne, seigneurie (116)

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Les prisons d’Arras et les hommes, par Jean-Claude FICHAUX

Jean-Claude FICHAUX, ex surveillant dans l’administration pénitentiaire et habitué des Archives départementales du Pas-de-Calais depuis de longues années, vient de publier un ouvrage intitulé Les prisons d’Arras et les hommes. Ce livre très bien documenté sur un thème peu abordé dans nos provinces permet d’approfondir ses connaissances sur la capitale de l’Artois et le système judiciaire à travers les âges. On y retrouvera les femmes et les hommes qui ont fait l’Histoire de ces lieux, depuis François Vidocq, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud, en passant, aux heures sombres de la Seconde Guerre Mondiale par Charles Debarge ou Madeleine Guillemant, sans oublier la foule des moins connus. On pourra se procurer cet ouvrage, qui est à recommander, dans les librairies arrageoises ou chez son éditeur, Nord Avril :

Jean-Claude FICHAUX, Les prisons d’Arras et les hommes, Bouvignies, éditions Nord Avril, 2010, 289 pages.



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La seigneurie de la Tour à Noordpeene, par Sébastien BEUN

Sébastien Beun, professeur à Estaires, retrace l’histoire d’une seigneurie de la région de 1364 à 1793 dans La seigneurie de la Tour à Noordpeene, paru aux éditions La Presse Flamande en ce mois de décembre 2010. L’auteur est descendant de Joseph Duvet, dernier seigneur des lieux, figure remarquable pas seulement pour sa longévité (il avait 103 ans à son décès en 1803). Au-delà, le travail de Sébastien Beun vise à faire mieux connaître le fonctionnement de la seigneurie en Flandre.



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Les oubliés de 39-45, par Frédéric TURNER

Dans Les oubliés de 39-45, Frédéric Turner rend hommage aux près de 2000 civils Britanniques, parmi lesquels de nombreux membres de sa famille, qui furent raflés, puis internés dans des camps en France et en Allemagne durant la Seconde Guerre Mondiale. Ces Britanniques étaient pour la plupart des soldats de la Grande Guerre restés en France après 1919 et ayant épousé des Françaises. Les exigences allemandes de recensement des sujets de George VI furent dépassées par les préfets vichystes du Nord et du Pas-de-Calais qui recensèrent en outre les français d’origine britannique. L’auteur a dressé un répertoire de ces prisonniers, avec pour certains noms, des témoignages éclairant des parcours individuels.



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Le Journal de Francine

Dans le deuxième quart du XXe siècle, une grand-mère tient un journal destiné à sa petite-fille. Y sont consignées les joies et les peines de la vie d’une famille bourgeoise du Pas-de-Calais. Le contexte politique prend de plus en plus de place, puis vient la guerre, la résistance. Le silence. Un jour du mois d’octobre 2005, Michel Beirnaert, alors archiviste du diocèse d’Arras, effectue la tournée des presbytères de la paroisse nouvelle Saint-Frieux. Dans le presbytère de Condette, il remarque un cahier revêtu d’une inscription « Le journal de Francine – IIIe volume ». Ce cahier n’a rien, a priori, qui puisse lui permettre de susciter l’intérêt des Archives diocésaines. Mais... « Je ne sais quel remord me le fit réexaminer » écrit l’archiviste dans le prologue. C’est le début d’une enquête qui permettra d’identifier les protagonistes. Magdeleine Dewavrin (1875-1966), la rédactrice, épouse de René Bommier (1874-1958), maire de Wardrecques, et tante d’André Dewavrin, le « Colonel Passy » de la Résistance, organisateur du Bureau Central de Renseignement et d’Action. Leur fille unique, Edith Bommier (1898-1979), épouse de François Havet (1895-1944), notaire à Lumbres. La fille de ces derniers, héroïne du journal tenu par sa grand-mère, Francine Havet, née en 1925 à Wardrecques, décédée vingt ans plus tard à Ravensbrück. Le texte constitue un témoignage intéressant sur l’avant-guerre, la « Drôle de guerre » et l’exode. Il est, ce qui ne gâche rien, bien écrit. Magdeleine Dewavrin-Bommier est en outre l’auteur de poèmes patriotiques qui lui vaudront de connaître les prisons de l’occupant. Les notes d’Yves le Maner, en guise de conclusion, nous font connaître l’implication de la famille dans la filière d’évasion « Pat O’Leary » et son destin tragique.

Le Journal de Francine, transcrit par Brigitte Lefebvre, avec une introduction de Michel Beirnaert et une mise en contexte historique par Yves le Maner, est disponible à La Coupole, centre d’Histoire et de Mémoire du Nord – Pas-de-Calais.



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Société des Amis de Port-Royal

La Société des Amis de Port-Royal propose sur son site des publications électroniques ayant rapport avec l’univers de Port-Royal. Parmi ces publications, on notera celles de notre ami Philippe Moulis, dont la dernière en date, une importante étude sur le mouvement janséniste dans le Boulonnais et ses singularités. L’occasion de rappeler ses publications précédentes qui mettent à l’honneur des personnages de la région de Boulogne-sur-Mer tels. Ainsi, Pierre Friocourt, curé d’Alincthun et Bellebrune, à travers un texte savoureux en patois où cette langue est employée à dessein à des fins idéologiques. Ou encore les évêques Victor le Bouthillier (1627-1630), François Perrochel (1643-1675) et l’archidiacre Louis Macquet, correspondant de la mère Angélique Arnauld (mort en 1671) à travers trois études rassemblées dans un même article.



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Annales historiques de la Révolution française

Les provinces septentrionales sont bien représentées dans le dernier numéro des Annales historiques de la Révolution française (n° 362, 4/2010, décembre 2010), avec un article de Maxime Kaci sur les oeuvres musicales composées durant la période Révolutionnaire, entre Paris et le nord, « Chanter la politique : partitions nationales et modulations septentrionales (1789-1799) » (pages 79-99), et un autre de Vincent Cuvilliers, issue de sa thèse sur l’administration préfectorale du Pas-de-Calais sous le Premier Empire : « Des empereurs au petit pied entre exigences gouvernementales et résistances départementales : l’exemple des préfets du Pas-de-Calais (1800-1815) » (pages 121-129).



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À la recherche des voies romaines dans le Nord – Pas-de-Calais, pédagogie et tourisme, par Pierre Leman

Partant d’une constatation suivant laquelle les voies romaines sont dans la région les seules traces encore visibles de Rome, Pierre Leman, ancien directeur du service archéologique Nord - Pas-de-Calais et professeur associé à l’Université d’Artois pôle d’Arras, vient de publier un ouvrage didactique sur le sujet. Ces routes rectilignes sont bien connues dans la région, de Cassel à Thérouanne, capitale des Morins, en passant par Boulogne, Arras et Bavay. La topographie du Mont Cassel offre au visiteur la vision de la ligne droite de la route romaine, à laquelle vient répondre le tracé de la ligne ferroviaire à grande vitesse. Recensant les principales voies romaines, Pierre Leman s’adresse autant à l’amateur d’histoire qu’au randonneur curieux, avec un souci d’évocation de mise en valeur touristique de ces vestiges qui nous renvoient aux premiers siècles de l’ère chrétienne.

Pierre Leman, À la recherche des voies romaines dans le Nord – Pas-de-Calais, pédagogie et tourisme, éditions Nord-Avril, 2010.



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Hodock, par DAF

D’aucuns pourraient se demander la place d’un roman de fantasy, héritier direct de la lignée des Harry Potter de J.K. Rowling, et dont l’action se situe dans l’Idaho, sur Morinie.

Pourtant, lorsque l’on se plonge dans l’Histoire et la généalogie, et a fortiori lorsque celle-ci concerne les grands lignages, force est de constater que certains crayons généalogiques s’apparentent à de la magie pour nos esprits cartésiens : rattachement aux Géants ou au Christ, renvoi à des mythes ou légendes tels le roi Arthur ou Mélusine, références au chevalier au cygne, les exemples sont foison !

Il convient alors de démystifier ces documents, tout comme Alycia Thomson, l’héroïne du livre, tente de le faire dans la première partie, lorsque son esprit rationnel est confronté à d’étranges phénomènes. Qui plus est, ce pavé de près de 600 pages est un premier roman, entrepris lorsque l’auteur n’avait encore que 15 ans. Ceux qui, à l’image des acteurs de Morinie, se sont un jour livrés à l’exercice de la prose savent toute la difficulté de concilier fond et style.

Enfin, à l’image de la maison d’édition Edilivre, qui l’a publié dans sa collection « Coup de cœur », Morinie souhaitait faire une mention particulière à cet ouvrage. En effet, le dernier mystère du livre, relevé par certains avis parus sur le Net, se cache derrière le pseudonyme de son auteur : DAF. Sans vouloir lever le voile, on dira simplement que DAF a une vie très remplie et combine cette passion pour l’écriture à une vie professionnelle active où elle collabore avec François.



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Histoire de la châtellenie de LONGVILLIERS, tome 3, 1513 à 1650, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le G.G.R.N. sous la référence A.M. 433






Marguerite Blondel, dame de Longvilliers, et François de Créquy, seigneur de Douriez, n’ont pas d’enfants ; ils meurent respectivement en 1513 et en 1518. Après ce couple généreux et bienfaisant, type accompli de la chevalerie boulonnaise de la fin du Moyen-âge, la situation de la châtellenie change brusquement. Jacques Blondel, baron de Bellebrunne, l’ayant revendiqué comme fils de Nicolas alias Colinet Blondel, perd son procès, car son père, frère puîné de Marguerite, est de naissance illégitime. D’autres prétendants se manifestent : Jacques de Bensérade, la mère d’Arthus de Besghes remariée à un secrétaire de l’empereur Maximilien et Jehan de Sainte-Aldegonde, sieur de Noircames. Arthus de Besghes en enlevant la fille unique de Jacques de Benserade réunit ainsi sur sa tête les droits de tous les prétendants à la seigneurie de Longvilliers.

Ambroise de Besghes, fils d’Arthus, meurt sans postérité, et ses biens sont dévolus à sa sœur Anne épouse en premières noces de Michel d’Orbenson et en secondes noces de Charles Dixson, le fils aîné d’une famille d’aventuriers écossais qui terrorisent alors le Haut-Boulonnais. Bientôt criblés de dettes, ils voient saisir leurs biens (1575), et les violences dont ils usent envers l’huissier envoyé pour exécuter la saisie ne peuvent les sauver de la catastrophe finale ; il faut attendre trois années pour déloger Charles et Thomas Dixson du château de Longvilliers où ils se sont enfermés. La châtellenie est alors adjugée à Charles du Biez, seigneur de Bécourt, qui ne pouvant satisfaire aux conditions de l’adjudication, est contraint en 1580 de revendre Longvilliers et Marquise à l’un des mignons du roi Henri III, Pierre de Sourhouette du Halde. Pendant la ligue, les du Halde, père et fils, tiennent pour le roi, ce qui est bien le moins de leur part. Le sire de Rambures et le seigneur de Maigneux, gouverneur de Montreuil, deux des meilleurs lieutenants du duc d’Aumale, chef de la ligue, viennent mettre le siège devant Longvilliers le 30 janvier 1589. Charles du Halde résiste courageusement pendant huit jours ; après quoi, grièvement blessé, ses remparts percés de trois brèches et désespérant d’obtenir du secours, il consent à capituler. La place est reprise en janvier 1591 par le duc d’Épernon, gouverneur de Boulogne, qui y mit un détachement. Charles du Halde et son père Pierre sont morts et Diane, la sœur de Charles, déjà veuve de Robert d’Halluin, fait figure de riche héritière dont la main est convoitée par les ligueurs et les loyalistes. Elle se remarie avec un cadet de bonne maison, François de Belleval qui s’empresse de prendre possession des biens de sa femme et se met d’autorité à la tête de la garnison de Longvilliers ; ce qui n’empêche pas en janvier 1593, les ligueurs de reprendre le château et Maigneux de s’attribuer les revenus des terres boulonnaises des du Halde et des Belleval, biens dont le duc de Mayenne, chef de la ligue, lui en a généreusement fait don. Mais après la conversion du roi Henri IV au catholicisme en juillet 1593, la ligue se disloque peu à peu et le gouverneur de Montreuil fait sa soumission en avril 1594.

La châtellenie de Longvilliers-Marquise reste dans la descendance de Diane de Sourhouette du Halde jusqu’en 1669, date à laquelle la châtellenie diminuée de la terre de Recques est vendue à Antoine de Lumbres, seigneur d’Herbinghem, et à Marthe de Levrien, son épouse.

Une petite partie de la seigneurie de Marquise, appelée initialement « la Motte de Marquise » est restée avec la baronnie d’Engoudsent, l’apanage d’une branche puînée de la maison de Cayeu-Longvilliers ; elle demeure dans la descendance de cette famille jusqu’à ce que Charles-François Gouffier, marquis de Crèvecoeur, ne la vende en 1646 à Bertrand d’Ostove, seigneur de Clenleu.

Voici la table des matières de cet ouvrage illustré :

Préambule [1-2].

Dynasties féodales de Longvilliers : maisons de Benserade, de Besge, du Biez, de Sourhouette [3-43]. Extraits de terriers et de comptes de la châtellenie de Longvilliers [44-64] : biens situés à Attin-Énocq, Bernieulles, Bréxent, Cormont, Dannes, Fordres, Frencq, Hubersent et Raullers, Inxent, châtellenie de Longvilliers, Marquise, Recques, Tingry.

Seigneuries tenues de la châtellenie de Longvilliers [64-121] : Seigneurie d’Attin (du Moulin, de Halluin, de Monchy, de Belloy) [64-69] ; fiefs à Bezinghem, Bernieulles [69-70] ; fiefs à Bréxent [70-71] ; seigneurie de Cormont [71-75] ; seigneurie de Dannes [75-76] ; seigneurie d’Estréelles (Nazart, de Hardenthun, de Louvigny) [76-84] ; seigneurie du Fayel [84] ; fiefs appartenant à l’église de Frencq, à la maison de Courteville [84-88] ; seigneurie d’Hubersent (de Hornes, de Melun, de Saveuse, de Saint-Blimont) [88-99] ; fief de la Folie en Attin [99-100] ; seigneuries de Mieurre (de Mieurre, de La Wespierre) [100-109] ; fief du Mont Robert à Recques, seigneurie de Neuville-sous-Montreuil (d’Estrées) [109-111] ; fief de Nielles-en-Cormont, les de Miannay [111-115] ; seigneuries de Penincthun, du Petit Marles, fief à Raullers [115-116] ; seigneurie du Chastel de Recques-sur-Course (Blondel) [116-120] ; seigneurie de Widehem en partie [120-121]. Seconde seigneurie de Marquise (des de La Trémoille aux Gouffier, Bertrand d’Ostove) [122-131].

Table des principaux patronymes [131-135] ; index locorum [135-136].



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Biographie de Nicolas Ladvocat-Billiad

Philippe Moulis poursuit son étude des personnages des régions septentrionales gravitant autour de Port-Royal en donnant des précisions biographiques sur Nicolas Ladvocat-Billiad, évêque de Boulogne-sur-Mer entre 1677 et 1681. On trouvera le texte de cette contribution ici.



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Face à la persécution. 991 juifs dans la guerre



Nicolas Mariot et Claire Zalc, chercheurs au C.N.R.S., sont auteurs d'une étude sur les juifs de Lens durant la Seconde Guerre Mondiale, Face à la persécution. 991 juifs dans la guerre, chez Odile Jacob, septembre 2010. Il s'agit d'une étude poussée qui, à partir des archives existantes et des parcours reconstitués, cherche à comprendre les différents comportements d'un groupe face aux ponctuations d'une situation particulièrement dramatique, qui donnent la division de l'ouvrage en chapitres : se déclarer, partir, où aller, rester, dépossédés, étoilés, raflés, déportés, exterminés, retours. L'intérêt vient de l'exploitation des sources, dont certaines rares, comme l'ensemble des documents ayant servi à l'enregistrement des déclarations des juifs du bassin lensois aux Archives départementales du Pas-de-Calais. Il vient aussi du traitement problématique de la question de l'identification : il n'est pas simple en 1940 de recenser les membres de la communauté juive, et de savoir qui en fait partie. Un tel livre vaut aussi par la richesse des témoignages personnels, que ce soit par le biais d'archives très variées ou des témoignages oraux. Et le retour sur enquête final, après l'épilogue sur le cas du footballeur Joseph Strohs vient mettre en lumière un point particulièrement important à nos yeux, à savoir l'intérêt d'adopter les démarches classiques de l'histoire sociale sur des objets de recherche qui en sont trop souvent privés. En ce sens, nous ne pouvons que saluer le travail des auteurs.



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La puissance de l'artillerie de Charles-Quint au milieu du XVIe siècle : le siège de Thérouanne en 1553



Pieter Martens, de l'université de Louvain, est l'un des meilleurs spécialistes des questions militaires au milieu du XVIe siècle, nous aurons l'occasion d'y revenir sous peu. Les actes du colloque de Parthenay du 3 décembre 2006, consacré à l'artillerie et aux fortifications (1200-1600), qui viennent de paraître, sous la direction de Nicolas Prouteau, Emmanuel de Crouy-Chanel et Nicolas Faucherre contiennent sa contribution, relative à "La puissance de l'artillerie de Charles-Quint au milieu du XVIe siècle : le siège de Thérouanne en 1553". On y trouvera des compléments à nos connaissances sur cet événement qui changea la face de l'Artois, remises dans le contexte du développement général de l'artillerie, particulièrement dans le camp impérial.



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Le régiment de Gassion



Deux compagnies découvertes à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2011 à Saint-Omer, dans le cadre des activités entourant l'exposition L'épée. Des combats sanglants aux duels sportifs à la bibliothèque de Saint-Omer.

La Mesnie d'Oudart de Renty est une association pratiquant la reconstitution historique via des animations, des expositions et des conférences mettant en avant la vie quotidienne des compagnons d'Oudart de Renty, seigneur de Curlu, Embry et Sempy, époux de Jeanne de Bournonville, et celle des habitants de la Flandre vers 1380 et 1420. L'attachement aux archives, le souci du détail - que ce soit pour les armes ou l'habillement - des membres de la mesnie ne peuvent que plaire à Morinie qui souhaite longue vie à cette association.

L'association Le régiment de Gassion, sous la férule d'Alexandre Guidoux et d'Antoine Coudre propose quant à elle des démonstrations d'escrime historique, sur la foi des traités d'époque, en faisant renaître le plus gros régiment de cavalerie française non permanent du XVIIe siècle, actif de 1635 à 1647. Il est question de la guerre de Trente Ans, bien entendu, mais bien au-delà, l'escrime est envisagée par les membres du régiment comme art martial et les techniques développées à l'époque comparées avec celles en usage dans le monde entier. A recommander !

Vive la reconstitution historique de qualité !

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Testaments reçus par les notaires d’HUCQUELIERS Roboam Miellet de 1678 à 1710, François Pillain de 1689 à 1698, et Antoine Gaignard de 1701 à 1710, avec commentaires généalogiques, par Michel CHAMPAGNE, ouvrage publié par le G.G.R.N. sous la référence A.M.463.



Pour la période étudiée, c'est-à-dire la fin du 17e siècle et les premières années du 18e, les testaments sont libellés sur un type uniforme. Bien que le plus souvent rédigé par un notaire, secondé par deux témoins, le testament répond dans une première partie à des préoccupations d’ordre spirituel. Le testateur assure vouloir mourir dans la religion catholique, car de nombreux foyers de la religion réformée persistent autour d’Hucqueliers en 1697 à Bourthes (Desmaret), à Clenleu (familles Lendé, Haudiquet), à Maninghem-au-Mont (Quéhen). Ne voulant pas mourir ab intestat, immobilisé par la maladie, il dicte ses dispositions, révélant son identité, ses qualités et même parfois son âge. Le notaire Miellet indique presque systématiquement le type de maladie que l’on juge mortelle et qui oblige le testateur encore sain d’esprit et d’entendement à faire rédiger ses dernières volontés. Les malades sont le plus souvent victime d’une fièvre intense ; certains souffrent d’une oppression d’estomac, d’autres d’hydropisie, de pleurésie, fluxion de poitrine, de rhumatismes. Jean Waguet, bailli d’Estreuil est victime d’une rétention d’urine, Jacques Tricquet d’une descente de boyaux ; en 1693 Louis Regnault est atteint d’un chancre dans la bouche, aussi peut-il à peine parler. On rédige également des testaments mutuels, l’un des deux époux étant fort malade, l’autre conjoint en profite pour égrener ses dernières volontés ; certains sont encore sains de corps mais très âgés, le terme employé est caduque.

Ensuite viennent ses volontés concernant le lieu de sépulture, les trois services obligatoires celui d’enterrement, d’octave et du bout de l’an. Parfois le testateur demande qu’ils soient chantés et célébrés le même jour. Puis viennent les legs pieux aux « pourchas » ou « platelets » de l’église, petits plats utilisés pour la quête, en général quelques sols pour chaque pourchas. Un annuel de messes basses célébrées est souvent réclamé, à raison d’une messe par semaine. Dans la plupart des testaments, les dons pieux supplémentaires sont laissés à la dévotion ou discrétion des légataires.

Parfois il y a fondation d’un obit c’est à dire une messe célébrée à perpétuité une fois l’an, le jour du décès du testateur si cela se peut ; la rétribution est assurée par la constitution d’une rente non rachetable assignée sur un bien immobilier ou simplement par une donation de ce bien à la fabrique de la paroisse qui pourra en utiliser le revenu pour payer le curé ou le prêtre qui célébrera l’office pour le repos de l’âme du testateur. Les curés des paroisses de la région d’Hucqueliers font souvent de nombreux legs à des couvents, à leur église, et demandent la célébration de nombreuses messes dans plusieurs paroisses. Marc Le Queutre, curé de Zoteux, se distingue en 1708 par les nombreuses largesses qu’il accorde à son église (1000 livres) et par les 350 messes basses qu’il réclame. On se retrouve aussi dans le même cas de figure chez Nicolas Baillon et son épouse en 1706 qui demandent des messes dans toutes les paroisses de la ville de Montreuil, font de nombreux dons à des confréries, et créent diverses fondations.

La seconde partie du testament concerne la destination des biens temporels. Les donateurs suivent en général la coutume du Boulonnais par laquelle les biens propres ou patrimoniaux reviennent en totalité à l’aîné mâle de la famille. Parfois on y ajoute quelques biens acquis durant l’union des époux (conquêts) qui sont annexés au domaine constitué par le testateur. Cependant pour ne pas totalement désavantager les enfants puînés on leur accorde le revenu de trois années des biens immobiliers échus à l’aîné immédiatement après le décès du testateur ou du dernier survivant du couple, ainsi que la presque totalité des biens de nature mobilière dans lesquels sont inclus les acquêts (souvent des biens acquis avant le mariage) et les conquêts. Cependant l’aîné de la famille fait souvent partie de la cavalerie boulonnaise réputée à l’époque, aussi retire-t-on des biens mobiliers à son profit un cheval tout équipé, l’épée et le pistolet ; en effet chaque manoir, ayant labour d’une charrue ½ est marqué par un cavalier ou dragon ; un manoir n’ayant qu’une charrue reçoit un aide, et ceux au-dessous fournissent un fantassin. Les puînés sont déclarés légataires universels et à ce titre sont chargés de régler toutes les dettes du testateur appelées dettes passives, de payer les legs et dons pieux, ses obsèques et funérailles. Parfois le testateur n’ayant pas d’héritier direct et ne possédant que des biens mobiliers, les distribue avec luxe détails à ses frères et sœurs, neveux, nièces et filleuls ou filleules, tel est le cas de Françoise Ternas, d’Ergny en 1694.

Dans la plupart de ces actes un exécuteur testamentaire est désigné. Il s’agit d’un proche parent, d’un voisin ou bon ami ou parfois même le curé de la paroisse voisine. Dans le testament de Jeanne de La Motte en 1691, c’est le mari, Charles Crespin sieur de la Boulloye qui est choisi. Il doit veiller à ce que le testament sorte son plein et entier effet.

Tous les testaments, et ce n’est pas une spécificité boulonnaise, contiennent une clause par laquelle le testateur se réserve la faculté de iceluy testament présent augmenter, diminuer, changer et annuler en totalité ou partie par codicille annexé ou autrement. Cette clause est souvent utilisée lorsque l’héritier principal décède sans hoirs légitimes. Parfois un nouvel acte est rédigé quand le principal héritier s’est marié ; car le contrat de mariage a modifié les conditions de succession des parents ; c’est ainsi que Nicolas Vaillant, maréchal-ferrant à Humbert, et sa femme Anne Seguin rédigent en 1703 puis en 1704 un testament mutuel car entre temps leur fils aîné Pierre s’est marié.

Tout testament est lu par le notaire et parfois relu ; le testateur déclare qu’il l’a bien entendu et persiste dans ces déclarations. Parfois il fait ajouter une précision concernant un legs mal explicité ou un nouveau legs en général de peu d’importance. La plupart des testatrices ne savent pas écrire et apposent leur marque ; quant aux hommes, ils signent parfois avec difficulté étant donné leur état de santé fort déficient.

Avant la révolution, tout office ministériel était vénal. Les notaires en particulier, propriétaires de leurs charges, les cédaient dans des conditions déterminées. Ainsi Marie Scotté veuve d’un notaire d’Hucqueliers, maître Charles Rembert, tutrice de ses enfants mineurs, ayant ainsi passé à Louis Pillain, praticien à Boulogne, l’étude de feu son mari, la formule de cession, en date du 28 janvier 1685 mentionna le fait en ces termes habiles « Pour par elle subvenir aux nourritures, alimens et entretenemens de ses enfans mineurs et faire en sorte de les faire subsister dans leur minorité, à quoy ladite damoiselle a déclaré estre dans l’impuissance de concourir de son chef que par le seul et unique moyen de par elle vendre toutes et unes chacunes les nottes et minuttes de notaire, desquelles elle estoit demeurée garnye ; elle arrenta l’office moyennant la somme de 200 livres payées comptant et une fois pour toutes. Acte passé devant Antoine Molmye, notaire à Desvres en la présence de Jean Boullenois, marchand d’habits, et P. Lefebvre, clerc en pratique y demeurant.

Louis Pillain exerça peu de temps (1686-1687) ; il démissionna et fut remplacé par François Pillain son frère aîné, qui reçut les provisions de l’office de notaire royal résidant en la sénéchaussée du Boulonnais par lettres données à Versailles le 10 mai 1688.

Une autre étude de l’office notarial d’Hucqueliers échut à Me Antoine Gaignard, praticien, né le 13 février 1671, suivant des lettres données à Versailles le 19 février 1699 en remplacement de Me Nicolas Vidor, décédé ; Antoine Gaignard fut reçu en la sénéchaussée le 27 juillet 1699 ; nous disposons des minutes d’Antoine Gaignard depuis le 23 octobre 1699 jusqu’au 30 juillet 1736.

La 3e étude est occupée par Me Roboam Miellet depuis 1676, mais nous ignorons à quel notaire il a bien pu succéder. Suivant une attestation du 5 juin 1753, les hommes féodaux, syndic et principaux habitants du bourg d’Hucqueliers certifièrent qu’il y avait de temps immémorial trois notaires. Pour la période qui nous intéresse, nous connaissons les minutes de Me Roboam Miellet, celles de Me François Pillain et celles de Me Antoine Gaignard.

Les principales localités concernées par ces testaments, outre Hucqueliers, sont : Aix-en-Ergny, Aix-en-Issart, Alette, Avesnes, Beussent, Bezinghem, Bimont, Bourthes, Campagne-lès-Boulonnais, Clenleu, Cormont, Desvres, Enquin, Ergny, Herly, Hubersent, Humbert, Inxent, Longvilliers, Maninghem-au-Mont, Montreuil, Parenty, Preures, Quilen, Recques-sur-Course, Rumilly, Saint-Denoeux, Saint-Michel-sous-Bois, Sempy,Thiembronne, Verchocq, Wicquinghem, Zoteux.

Nous avons consacré une petite notice généalogique pour près de la moitié des familles des testateurs ou testatrices que le lecteur pourra trouver en note de bas de page.

L’ouvrage est clôturé par une table des testateurs et testatrices, un index des principaux patronymes, un index locorum, et un index des prêtres intervenant dans ces actes.

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L'avenir du département de français de l'université de Leyde (Pays-Bas) en jeu.



L'université de Leyde (Leiden), la plus ancienne des Pays-Bas et l'une des plus prestigieuses du vieux continent, est ouverte depuis le 8 février 1575. Le français y est enseigné et utilisé depuis les débuts. Mais, ainsi que l'exprime Annelies Schulte Nordholt, du département de langue et culture française de ladite université, "le doyen a exprimé l'intention de supprimer les départements de Français, d'Italien et d'Allemand afin de renforcer, dans la Faculté de Lettres, l'orientation sur le monde extra-européen (comme si le français n'était pas parlé en dehors de l'Europe !). La décision de supprimer le Français n'est pas basée sur des considérations financières puisque le Département rapporte un bon nombre de fonds de recherche extérieurs. La suppression du Département de Français portera sérieusement atteinte à l'enseignement et à la recherche en langue, littérature, civilisation et linguistique à l'Université de Leiden, c'est pourquoi je voudrais vous demander de bien vouloir signer la pétition ci-dessous. Les instructions sont en néerlandais, mais le mode d'emploi est tout simple, il suffit de mettre votre nom, lieu de résidence et adresse de courriel, et vous recevrez un courriel vous demandant confirmation de votre signature ('bevestigen', en néerlandais). Merci de bien vouloir aussi mettre votre fonction et affiliation. Sur la page de la pétition, dans la marge de gauche, vous trouverez des documents informatifs (lettres, articles de journal...) ".
Nous relayons cette pétition.
En voici la traduction en français, effectuée par Andreas Nijenhuis :
"Pétition
Nous,
Enseignants, étudiants, anciens de la faculté, et tous ceux qui sont concernés par l'enseignement du français aux Pays-Bas, constatons :
- qu'il n'existe pas de raisons structurelles ou financières pour la suppression du département de français
- que seul un département de français autonome est en mesure de garantir l'actuel haut niveau des diplômés, et de garantir un nombre suffisant d'enseignants de français dans le secondaire
- que les intérêts économiques sont importants pour les entreprises néerlandaises (chaque année le déficit de connaissances linguistiques fait perdre des milliards d'euros de transactions)
- que la demande de romanistes formés à l'Université est forte sur le marché du travail
En conséquence de quoi, nous demandons au Conseil de la Faculté des Sciences Humaines de l'Université de Leyde de retirer son projet de suppression du département de français.
"

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Généalogie européenne à l'heure numérique, de Liliane Hierro.





A l'image de la généalogie de François (qui l’a entraîné en Espagne, au Canada, aux Etats-Unis, en Belgique et en Angleterre) ou de celle de Matthieu (avec une filiation portugaise (Maçao, district de Santarem), une lignée belge, et tout récemment des ramifications hollandaises, canadiennes et allemandes), l’ascendance de Liliane Hierro a tout de l’Internationale !
De père espagnol et de mère normande, son arbre l’a également entraîné en Italie, en Belgique, et bien sûr dans le Nord.
Forte de sa double experience en généalogie et en informatique, Liliane est devenue généalogiste professionnelle et elle contribue de manière notoire à la vie de notre partenaire Géniwal.
Donnant régulièrement des conférences en Belgique et en France sur les méthodes de recherches généalogiques avec Internet en Europe, et après un premier recueil qui avait suscité un grand intérêt, Liliane a décidé de franchir le pas en publiant, à compte d’auteur (il convient de le noter !) son premier livre : Généalogie Européenne à l'heure numérique.
Au gré de 80 pages, on trouve une multitude de liens Internet, couvrant 32 pays européens, vers des sites utiles, allant des sites officiels d’archives, des associations locales, à des sites personnels méconnus, des bases de données généalogiques, de faire-parts, des relevés de cimetières, etc., tous ayant pu s’avérer un jour utile à l’auteur et présentant un réel contenu (et non une simple vitrine institutionnelle). Ce livre se veut donc le parfait complément, à l’échelle européenne, du hors-série Internet & Généalogie édité par la Revue Française de Généalogie. Tout comme cette publication, le livre de Liliane bénéficiera d’un millésime, permettant ajouts et actualisation des liens utiles.
Morinie est également honoré de retrouver, page 51 du livre de notre amie Liliane, une présentation de ses travaux.
Si vous êtes intéressé(e) par cet ouvrage, n’hésitez pas à nous envoyer un e-mail via nous contacter.

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terrier du Pays reconquis



Dans la collection "Parchemin" des éditions du Cercle d’Etudes en Pays Boulonnais, Isabelle Clauzel et Alain Honvault proposent une édition du fameux terrier du Pays reconquis de Pierre de Miraulmont, de 1584. Après la reprise de Calais par le duc de Guise début janvier 1558, le roi de France reprend possession de ce morceau de Picardie qu’est le "Pays reconquis" (région de Calais).

Reprendre possession d’un territoire signifie entr’autre sur le plan féodal se doter d’instruments nécessaires à la connaissance des vassaux, dans une optique fiscale. C’est la raison d’être des terriers, bien connus des généalogistes chevronnés, qui savent combien cette source est utile, non seulement dans l’optique de la reconstitution des familles, mais aussi pour une meilleure connaissance des terroirs.

On ne peut donc que se réjouir de la publication d’une telle source qui en rappelle d'autres dans le 2G, pour la terre d'Ecques, de Ligne ou de Marthes.