La chapelle dite "de la Rose ou Rosette" est située à l'extrémité ouest du village d'Audincthun, au bord de la RD 92. Sa construction remonterait au troisième quart du XVII° siècle, mais cela n'empêche pas de supposer qu'il existait déjà un édifice antérieur.

Cet oratoire a été bâti par Jean-Jacques Candelier et Jeanne Robitaille (mariés à Audincthun le 26 septembre 1683), qui appartenaient aux notables du village. Il a été dédié à "Notre-Dame de Miséricorde", vocable qui fut redécouvert lors de la restauration en été 1991.

Ce monument religieux a été construit en briques pour le corps de bâtiment et en pierre calcaire pour la façade et les chaînages. Ce matériau a également été utilisé à l'intérieur, notamment aux parois, nervures et sculptures de la belle voûte.

L'attrait essentiel de cet édifice revient à la belle façade de style baroque, réalisée en briques et pierre. De chaque côté de l'entrée principale se dressent deux pilastres en pierre de style corinthien et supportant chacune une volute encadrant la niche centrale surmontée d'une coquille renversée. A la base de celle-ci, on retrouve à nouveau deux volutes plus petites que les précédentes. Ces dernières se prolonge par la suite et rejoignent le bandeau de pierre (ou corniche) qui court le long du bâtiment.

Quant au fronton, il fut jusqu'à la restauration recouvert d'un épais ciment gris qui dissimulait la maçonnerie et cachait également quatre anciennes pierres sculptées.

Enfin la toiture a été érigée et restaurée en ardoises, comme la plupart des chapelles et églises de la région.

Après la chapelle de la Rose, la chapelle du Château fut le deuxième édifice sauvé par l'ARCA, qui se chargea de sa restauration en 1994.

Dédié à Notre-Dame Auxiliatrice, cet édifice, situé dans le village, non loin de l'église, en direction du hameau de Wandonne, a été érigé en 1861 par la famille Warnier de Wailly, propriétaire du château voisin.

En 1904, M. et Mme Warnier de Wailly vendent le château et son domaine au maire d'Audincthun mais se réservent la chapelle. Entretenue par la paroisse d'Audincthun entre les deux guerres, la chapelle de style néogothique tombe peu à peu dans l'oubli ; les descendants de la famille bâtisseuse ne résidant plus dans le Pas-de-Calais. La dégradation est sérieuse à partir des années 1970-1980.

Quand l'ARCA intervient, la chapelle du Château est dépouillée de toute ornementation, l'ensemble se trouve dans un très mauvais état : porte et vitraux ont disparu, les voûtes sont effondrées.

Peu d'éléments d'origine ont malheureusement pu être conservés, mais la chapelle du Château a malgré tout aujourd'hui fière allure.

La chapelle funéraire de Dion, au hameau de Wandonne, passe totalement inaperçue, semblant partie prenante de l'église de Wandonne, bien qu'en étant aujourd'hui totalement indépendante. Elle a été bâtie au XVI° siècle par la puissante famille de Créquy.

Elle est vaste, haute et voûtée en pierre de deux travées d'ogives et les archivoltes sont sculptées en chimère, dragon, têtes de femme et de Silène.

La chapelle est éclairée par une seule fenêtre. Son vitrail a été brisé en partie lors d'un bombardement en 1944. Quant à la partie inférieure, elle tomba en plusieurs morceaux lors des tempêtes de janvier-février 1991.

L'intérieur de l'édifice est tapissé d'épitaphes et de pierres tombales en marbre, portant dans le haut les armoiries sculptées des de Dion. La plus récente est celle du marquis de Dion, pionnier et promoteur de l'industrie automobile à la fin du XIX° siècle.

En découvrant cette chapelle gothique, vous pourrez également apprécier le beau clocher de l'église de Wandonne, flanqué de ses deux tourelles en encorbellement, qui en font l'un des derniers édifices fortifiés de la région.